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Actualités - CHRONOLOGIE

Nouveau mandat - Hoss a annoncé la formation d'un cabinet de 16 ministres Un gouvernement de bon augure (photos)

Le président du Conseil désigné, M. Sélim Hoss, a annoncé hier la formation d’un gouvernement restreint de 16 ministres, 8 chrétiens et 8 musulmans, largement ouvert à la société civile. Le président de la République, le général Émile Lahoud, a signé le décret portant création du nouveau gouvernement, constitué après à peine 48 heures de consultations parlementaires. Du gouvernement sortant de M. Rafic Hariri, seuls deux ministres retrouvent un poste. M. Sleiman Frangié, en charge de la Santé sous l’ancien gouvernement, se voit attribuer l’Agriculture et l’Habitat, tandis que M. Michel Murr conserve le titre de vice-président du Conseil, ainsi que le portefeuille de l’Intérieur. Il se voit attribuer en plus celui des Affaires municipales. Le gouvernement Hoss est formé de 8 personnalités «politiques», qui ont été soit ministres, soit députés, et 8 non politiques, des «technocrates», dans l’acceptation politique du terme, dont des représentants de la société civile : des magistrats, MM. Joseph Chaoul, président du Conseil d’État, et Sleiman Traboulsi, procureur général près la Cour des comptes, un économiste, M. Georges Corm, auteur de plusieurs ouvrages sur le Proche-Orient, un financier, M. Nasser Seaïdi, premier vice-gouverneur de la Banque du Liban, et un médecin, le Dr Karam Karam. Aucun ministre appartenant à un parti Onze des nouveaux ministres n’ont d’ailleurs jamais été titulaires d’un portefeuille, ce qui témoigne de la volonté affichée du nouveau président du Conseil de dégager le gouvernement des traditionnelles tractations et équilibres entre les grandes formations politiques. En annonçant la composition de son gouvernement à la télévision à l’issue d’un entretien avec le président Lahoud, au palais présidentiel de Baabda, M. Hoss a tenu à préciser que son équipe ne comprend «absolument aucun ministre appartenant à un parti», mais que les données confessionnelles et régionales ont, naturellement, été respectées. «Ce gouvernement inspire confiance, et est de bon augure», a déclaré M. Hoss aux journalistes, à sa sortie du palais. En écartant les partis politiques du nouveau gouvernement, M. Hoss s’est épargné le casse-tête de la politique des «quotas», et a transformé en faux problème toute la question de l’équilibre que l’Est politique réclame depuis des années. Cependant, écarté du ministère des Déplacés, avec lequel on l’identifiait, M. Walid Joumblatt a naturellement été remplacé par un autre druze, qui se trouve à égale distance du leader du PSP et de son rival au sein de la communauté druze, M. Talal Arslan. Bien que M. Hoss ait nié, devant les journalistes, toute intention du gouvernement «d’ouvrir des dossiers personnels», les observateurs n’ont pas manqué de noter que le procureur de la Cour des comptes, M. Traboulsi, a été désigné ministre de deux des départements ministériels où il a été le plus question de «commissions» : le Pétrole et les Ressources hydrauliques et électriques.
Le président du Conseil désigné, M. Sélim Hoss, a annoncé hier la formation d’un gouvernement restreint de 16 ministres, 8 chrétiens et 8 musulmans, largement ouvert à la société civile. Le président de la République, le général Émile Lahoud, a signé le décret portant création du nouveau gouvernement, constitué après à peine 48 heures de consultations...