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Actualités - CHRONOLOGIE

Consultations parlementaires - Les députés exposent leurs préférences et leurs doléances Priorité aux réformes et au redressement économique

Comme la veille, les députés consultés par M. Sélim Hoss préalablement à la formation du nouveau Cabinet ont, pour la plupart, mis davantage l’accent sur le programme du nouveau Cabinet plutôt que sur sa configuration. Seuls les députés de Tripoli, ainsi que les blocs des députés du Kesrouan et du Chouf ont demandé que leurs régions respectives soient représentées au sein du gouvernement. M. Hoss a entamé ses consultations à 9h par un entretien avec M. Faouzi Hobeiche qui s’est exprimé, à l’instar de MM. Misbah Ahdab, Ahmed Hbous, Roucheid el-Khazen, Habih Hakim et Mahmoud Awad, en faveur de la formation d’un gouvernement «homogène». M. Ahdab a en outre estimé que le Cabinet doit pouvoir répondre aux aspirations de la jeunesse libanaise avant de souligner que Tripoli doit y être représenté. MM. Omar Meskaoui et Mohamed Kabbara, députés de Tripoli, ont exprimé le même vœu. M. Hbous a, quant à lui, insisté sur le redressement économique mettant particulièrement l’accent dans ce cadre sur l’importance d’une « gestion judicieuse du temps». M. Hbous, tout comme ses collègues Roucheid el-Khazen et Moustapha Saad, a souhaité que l’équipe ministérielle puisse mettre en application le discours d’investiture du président Émile Lahoud. Si M. Kabalan Issa el-Khoury s’est abstenu de toute déclaration à la presse au terme de son entretien avec le président Hoss, M. Sleiman Frangié a expliqué que le bloc des députés du Liban-Nord (Fayez Ghosn, Sayed Akl, Jihad Samad et Estéphan Doueyhi) a soulevé avec le chef du gouvernement désigné la question du développement équilibré des régions. Ce à quoi M. Hoss a répondu en insistant sur le fait qu’une politique d’austérité sera appliquée. «Si des projets de développement seront envisagés, ce sera pour toutes les régions», a-t-il déclaré, cité par M. Frangié. Après son entretien avec M. Saleh Kheir qui a réclamé la représentation de Denniyé-Minyé au sein du Cabinet, M. Hoss a conféré avec un vieux compagnon de route, M. Nassib Lahoud. L’entretien a duré près d’une demi-heure alors que chaque parlementaire était reçu pour 10 minutes. «C’est peut-être dû au fait que le président Hoss n’attendait plus personne après moi», a expliqué M. Lahoud avant de rappeler qu’il suit avec le chef du gouvernement désigné la même ligne politique depuis des années. «La politique que le gouvernement appliquera sera sûrement proche des propositions que nous avancions», a-t-il déclaré. Selon M. Lahoud, «les circonstances actuelles ainsi que les impératifs de la réforme politique et administrative commandent la formation d’une équipe ministérielle composée de personnes irréprochables et représentatives sur le plan populaire». Prié de dire si M. Hoss a proposé de lui confier un portefeuille ministériel, M. Lahoud a répondu en notant que la question n’a pas été abordée. La représentation des députés du Mont-Liban Dans l’après-midi, M. Hoss a conféré avec les membres du bloc des députés du Kesrouan (Camille Ziadé, Elias el-Khazen et Mansour el-Bone) au nom duquel M. Camille Ziadé s’est exprimé. «Nous soutenons depuis des années la politique du président Hoss sur les plans social, économique et national, ainsi qu’au niveau de la défense des libertés», a-t-il déclaré. M. Ziadé a affirmé que le bloc auquel il appartient a souligné devant M. Hoss la nécessité que les députés du Mont-Liban soient représentés au sein du gouvernement. Il a en même temps reconnu l’importance de la nomination, à la tête des ministères, de spécialistes extraparlementaires en vue de la réforme administrative et politique. «Il n’est pas normal que les 19 députés maronites du Mont-Liban qui en compte 34 ne soient pas représentés au sein du gouvernement», a-t-il ajouté. Si M. Boutros Harb s’en est remis au président Hoss pour le choix de l’équipe ministérielle, le bloc de la lutte nationale, présidé par M. Walid Joumblatt, a proposé la nomination de MM. Akram Chehayeb, Ghazi Aridi, Ayman Schoucair ou Marwan Hamadé au sein du gouvernement. Dans une déclaration à la presse au terme de l’entrevue avec M. Hoss, M. Joumblatt a affirmé qu’il ne fait pas partie des «ministres inamovibles», mais qu’il souhaite que le bloc qu’il préside soit représenté au sein du gouvernement. «Si ça ne va pas être le cas, ce sera alors la règle du jeu démocratique», a-t-il ajouté avant de souligner la nécessité que le gouvernement «poursuive son action sur des bases politiques claires». M. Joumblatt a particulièrement insisté dans ce cadre sur «la préservation de la Constitution et de l’accord de Taëf qui prévoit l’abolition du confessionnalisme politique, la décentralisation administrative, l’élaboration d’une loi électorale qui réponde aux aspirations de tout le monde et le stationnement des forces syriennes, au Liban indépendamment d’un retrait israélien du Liban-Sud».
Comme la veille, les députés consultés par M. Sélim Hoss préalablement à la formation du nouveau Cabinet ont, pour la plupart, mis davantage l’accent sur le programme du nouveau Cabinet plutôt que sur sa configuration. Seuls les députés de Tripoli, ainsi que les blocs des députés du Kesrouan et du Chouf ont demandé que leurs régions respectives soient représentées au...