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Actualités - ANALYSE

Liban-sud - La tension peut accélérer un règlement Deux formules à l'étude

La tension au Sud, en mettant sur l’occupant israélien une pression maximale, peut accélérer un règlement. Provisoire ou permanent. Mais sans lien avec le Golan. C’est ce qu’estime un diplomate occidental de poids. Pour qui l’alternative se présente comme suit : – Ou bien le maintien des accords dits d’avril, avec quelques améliorations. – Ou bien une application de la 425 comme l’entend le Liban. C’est-à-dire un retrait israélien sans nouvel accord sur des mesures de sécurité, les relations entre les deux pays devant être régies par la Convention d’armistice de 1949 jusqu’à la conclusion d’un traité de paix. Dans le cas où l’on opterait pour le statu quo, indique cette source occidentale, les améliorations tiendraient dans le fait que le comité de surveillance international cesserait d’être un simple bureau d’enregistrement des plaintes réciproques pour violation des accords. Il disposerait d’un pouvoir de sanctions. À dire vrai cela paraît un peu utopique. Car ces accords d’avril, qui ont fait suite en 1996 à l’opération israélienne dite «les raisins de la colère», n’impliquent aucun cessez-le-feu. Ils se contentent d’interdire, de part et d’autre, les attaques contre des cibles civiles ou d’infrastructure. En termes concrets, les Israéliens ne doivent pas pilonner les villages libanais et le Hezbollah ne doit pas lancer des katiouchas sur les kibboutz de Galilée. Il est également précisé que les sites civils, villages ou installations, ne doivent pas servir de point de départ pour des bombardements. Sur le terrain, le contrôle de la bonne application de ces accords est extrêmement difficile. Par définition, la guérilla est très mobile. Sauf les tirs de katiouchas sur la Galilée, elle peut tout entreprendre : des embuscades contre des patrouilles, des assauts contre des postes, des implantations de mines anti-personnel sur les routes empruntées par l’ennemi et ses auxiliaires locaux, des voitures piégées, des tirs d’artillerie tractée à partir de sites de campagne. Il est donc entendu que ces actions constituent une résistance légitime et ne peuvent être qualifiées de «terroristes» tant qu’elles ne visent pas les civils, israéliens ou libanais. Mais les Israéliens ne sont pas interdits de droit de riposte. Et comme il est difficile de distinguer entre un résistant et un citoyen ordinaire, ils prennent souvent cet élément comme prétexte pour exercer des représailles à l’aveugle. Ce qui fait qu’en pratique le comité de surveillance n’a pu jouer jusque-là qu’un rôle très atténué de tampon protecteur, se contentant à chaque plainte d’une partie ou de l’autre, de définir les responsabilités, de proclamer s’il y a eu ou non violation des accords. Une réédition en quelque sorte de l’expérience de la Finul, qui est pratiquement une force d’aide sociale, sans aucun pouvoir dissuasif ou répressif sur le terrain. Il en ressort, en bonne logique, qu’améliorés ou pas les accords d’avril ne sont pas une solution. D’ailleurs la personnalité diplomatique citée finit par convenir que «sans un retrait israélien, et un accord global de paix dans la région. On ne peut pacifier la zone frontalière. On ne peut pas codifier vraiment une situation de guerre, mais seulement établir une règle de jeu, sans être sûr qu’elle sera suivie». En tout cas du côté libanais on souligne fermement que les provocations, les agressions, les pressions israéliennes visant à imposer au Liban un traité de paix séparé et à le dissocier de la Syrie feront toujours long feu. Il n’y a, conclut-on, qu’à appliquer la 425. Et quant à la sécurité, pour laquelle Israël réclame des mesures, elle peut être assurée à travers la Convention d’armistice de 1949 qui contient des clauses précises à ce sujet. C’est ce que relève de son côté M. Raymond Eddé qui cependant souligne que la 425 doit être concrétisée indépendamment de la 242 et de la 338…
La tension au Sud, en mettant sur l’occupant israélien une pression maximale, peut accélérer un règlement. Provisoire ou permanent. Mais sans lien avec le Golan. C’est ce qu’estime un diplomate occidental de poids. Pour qui l’alternative se présente comme suit : – Ou bien le maintien des accords dits d’avril, avec quelques améliorations. – Ou bien une application...