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Actualités - CHRONOLOGIE

Gouvernement - Lahoud a appelé à de nouvelles consultations Hoss, sauf imprévu (photos)

Les choses se sont précipitées hier. La décision de M. Rafic Hariri de ne pas former le nouveau gouvernement a été acceptée par le chef de l’État, qui a appelé à de nouvelles consultations parlementaires. Le président Lahoud a convoqué M. Hariri à Baabda, en milieu de matinée, pour l’informer de sa décision. Les nouvelles consultations parlementaires commencent aujourd’hui et se terminent demain. Une nouvelle nomination de M. Hariri semble exclue. Cette fois, c’est l’ancien chef du gouvernement Sélim Hoss qui part favori. Plusieurs blocs parlementaires, dont celui de M. Berry, se sont prononcés en sa faveur. Le bloc de M. Hariri, qui ne compte pas s’éloigner de la scène politique, refuse de nommer quiconque. Comment en est-on arrivé là ? Selon de nombreux observateurs, les «raisons constitutionnelles» invoquées par M. Hariri pour se récuser ne sont qu’un prétexte. En fait, ce dernier a été surpris par le nombre des députés qui se sont exprimés en sa faveur, nombre inférieur à un pointage qu’il avait effectué lui-même, sur base de consultations personnelles. Plus grave, il a constaté que les députés du bloc Murr, du PSNS, du bloc Frangié et du Waad s’en étaient remis au chef de l’État, alors qu’il s’était auparavant assuré de leurs suffrages. «Un véritable coup de poignard dans le dos», selon lui. M. Hariri a senti alors que sa présence à la tête du nouveau gouvernement était désormais indésirable. Même si elle est brusque, la sortie de M. Hariri se fait pourtant avec honneur. Répondant à un récit des faits ayant conduit M. Hariri à se récuser, dans lequel ce dernier fournit des détails sur son entrevue de vendredi dernier avec le chef de l’État, une source parlementaire proche de la présidence a indiqué que ce récit «manque de précision». Au sujet des 31 députés qui se sont remis au chef de l’État pour choisir un président du Conseil, la source précise «qu’à aucun moment le président de la République n’a insisté pour considérer que cette délégation était constitutionnelle ou pas». «L’interprétation de l’article 53 est du ressort exclusif de l’Assemblée nationale», a-t-elle ajouté. Par ailleurs, le fait que le chef de l’État ait attendu lundi pour accepter une démission présentée verbalement dès vendredi «reflète l’estime portée par le président Lahoud aux qualités du chef du gouvernement, quand elles sont mises au service de l’intérêt public». «S’il n’avait pas effectué des consultations parallèles à celles du chef de l’État, conclut encore la source parlementaire, M. Hariri aurait fait l’économie du choc des chiffres dont il a fait l’expérience vendredi». Une question a hanté hier tous les esprits. Quel sera l’effet de la décision de M. Hariri sur le taux de change de la livre ? À Baabda, la réponse à cette question est tranchante. «Nul ne sera autorisé à spéculer impunément, et ceux-là qui s’y livreront se feront taper sur les doigts. La politique de soutien à la livre suivie par le ministère des Finances et la Banque centrale continuera d’être en vigueur», indique-t-on de source officielle. De son côté, M. Hariri a affirmé que «si la stabilité est assurée, j’aurai réussi dans ma mission», qui consistait à mettre l’économie à l’abri des secousses politiques.
Les choses se sont précipitées hier. La décision de M. Rafic Hariri de ne pas former le nouveau gouvernement a été acceptée par le chef de l’État, qui a appelé à de nouvelles consultations parlementaires. Le président Lahoud a convoqué M. Hariri à Baabda, en milieu de matinée, pour l’informer de sa décision. Les nouvelles consultations parlementaires commencent...