À la suite d’une nouvelle attaque du Hezbollah au Liban-Sud, qui a fait deux morts et deux blessés dans la nuit de jeudi à vendredi dans les rangs de l’armée israélienne, le Premier ministre de l’État hébreu Benjamin Netanyahu a haussé le ton hier et exigé du Liban qu’il déploie son armée dans cette région, avec pour mission d’empêcher les opérations anti-israéliennes. C’est la première fois qu’Israël fait une telle demande au Liban en dehors du cadre d’un accord de sécurité entre les deux pays. En vingt-quatre heures, c’est donc quatre militaires israéliens qui ont trouvé la mort dans trois attaques du Hezbollah, qui se sont déroulées toutes dans un même secteur, près de Markaba, à proximité de la frontière. M. Netanyahu a jugé la situation assez grave pour justifier l’interruption de la tournée qu’il effectuait en Europe et rentrer précipitamment en Israël, où les autorités semblent à la recherche d’une formule magique pour se dégager du bourbier libanais. Un sondage fait apparaître que 40 % de la population sont en faveur d’un retrait unilatéral, conformément au plan que défend le ministre des Affaires étrangères Ariel Sharon. Il y a six mois, ils n’étaient que 22 % à partager cette opinion. M. Netanyahu était apparu jeudi hésitant, indiquant qu’il n’écartait plus une telle éventualité. Hier, il a toutefois proclamé que son armée resterait au Liban-Sud tant que ne seraient pas remplies les conditions avancées par son pays pour appliquer la résolution 425 du Conseil de sécurité de l’Onu. Le Premier ministre israélien a annoncé en outre qu’il réunira dimanche son Cabinet de sécurité pour prendre les mesures qui s’imposent. C’est dans ce contexte que la radio de l’Armée du Liban-Sud a cru être en mesure d’annoncer en soirée que les forces israéliennes se préparaient à des représailles contre les régions jouxtant la zone occupée, sans annoncer de date. Au Liban, le chef de l’État Émile Lahoud s’est entretenu au téléphone de la situation au Liban-Sud avec son homologue syrien Hafez el-Assad avant d’examiner cette question avec le chef du gouvernement sortant Rafic Hariri.
À la suite d’une nouvelle attaque du Hezbollah au Liban-Sud, qui a fait deux morts et deux blessés dans la nuit de jeudi à vendredi dans les rangs de l’armée israélienne, le Premier ministre de l’État hébreu Benjamin Netanyahu a haussé le ton hier et exigé du Liban qu’il déploie son armée dans cette région, avec pour mission d’empêcher les opérations...
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