Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGE

Education - Journalisme et ressources humaines à l'USJ Une priorité : adapter la formation universitaire au lieu du travail

Depuis quelques années, chaque personne munie d’une licence d’enseignement et ayant suivi une année de cours de maîtrise (bac + 4) peut choisir deux formations différentes relevant du département de sociologie à l’Université Saint-Joseph (USJ) : DESS (diplôme d’études supérieures spécialisées) de journalisme ou de ressources humaines. Les étudiants peuvent appartenir à différentes filières (droit, économie, lettres, langues vivantes, sociologie, psychologie, gestion…). Présenter un mémoire pour suivre les deux formations n’est pas nécessaire. Fondé à l’initiative de l’actuel doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH), le père René Chamussy, le DESS de journalisme, bénéficie du soutien de l’association Actualité Communication Proche Orient (ACPO). Cette association de journalistes français a été créée «spécialement pour le DESS de journalisme à l’USJ, selon la loi (française) des associations de 1901», précise le doyen de la Faculté. L’ACPO regroupe actuellement une vingtaine de journalistes, appartenant à plusieurs maisons de presse françaises notamment Le Monde, l’Européen, La Vie, M6, Europe 1, RFI, les cahiers de l’Orient, l’Express et Marianne. «Les journalistes se sont engagés à titre personnel», note le père Chamussy. L’association a démarré au début de l’année 1996, en proposant des stages de formation dans une entreprise de presse française à chaque étudiant. Plus tard, les journalistes français ont commencé à assurer, trois fois par an, des sessions aux étudiants du DESS de journalisme de l’USJ. «Actuellement, afin que l’ACPO, qui est partiellement financée par le ministère français de la Francophonie, soit plus fonctionnelle au Moyen-Orient, divers projets sont en cours notamment en Égypte et au Liban», déclare de doyen de Faculté. Les stages de formation en France se poursuivent pour tous, à raison d’un séjour d’un mois pour chaque étudiant dans une entreprise de presse de son choix. Avant de devenir doyen, le père Chamussy a occupé le poste du chef de département de sociologie et de directeur de l’Institut des traducteurs et des interprètes de Beyrouth. Il souligne l’importance des DESS rattachés au département de sociologie de l’USJ qui «offrent aux étudiants une perspective professionnelle, loin des filières classiques de l’éducation qui sont basées notamment sur la théorie et la recherche, tout en insistant sur le professionnalisme». Et d’ajouter que «ces spécialisations donnent la possibilité aux étudiants de spécifier leur compétence dans un domaine donné». Une haute technicité Le doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines qualifie «le DESS de journalisme de projet ambitieux, fondé dans la perspective d’un centre d’études supérieures de journalisme». Et d’ajouter que «le pays a besoin de personnes bien formées pouvant gérer des entreprises de presse et capables de remplir le poste de correspondants pour l’étranger». À la question de savoir si les étudiants ayant suivi la formation trouvent plus tard du travail, le doyen de la Faculté déplore que «des étudiants n’arrivent pas à terminer leur DESS parce qu’ils travaillent ; ces études leur donnent pourtant un plus au niveau de la formation». Évoquant le DESS de Ressources humaines, le doyen de la faculté souligne l’importance «d’approfondir la dimension des ressources humaines au sein des entreprises». M. Michel Abs, chef du département de sociologie et d’anthropologie et directeur des deux DESS de journalisme et de ressources humaines (dépendant de ce département), souligne pour sa part que «la formation rapproche beaucoup les étudiants du professionnalisme tout en leur permettant d’effectuer des études du troisième cycle ; avec un tel diplôme les étudiants occuperont des fonctions supérieures dans l’entreprise». Il note également que «la tendance académique actuelle est peut être de créer davantage de diplômes d’études appliquées permettant aux étudiants d’accéder à une haute technicité dans un domaine donné». «Il est nécessaire que les universitaires sachent opérer dans une entreprise», déclare-t-il. Et de poursuivre que «les sciences humaines ne doivent pas être purement intellectuelles, il faut donc adapter la formation universitaire au lieu du travail». Les cours de DESS de journalisme, «sont donnés par des professionnels du métier», souligne M. Abs. Évoquant le DESS de ressources humaines, créé il y a deux ans, il note que «le Liban n’a que des ressources humaines à offrir ; c’est une raison essentielle donc de donner une importance primordiale à ce domaine». «Le pays a besoin de professionnels de haute qualité ; ils doivent bénéficier d’une formation bien spécifique», déclare-t-il. Le chef de département de sociologie indique que «les deux formations se font en trois semestres à l’intérieur du campus tandis que le quatrième semestre est consacré aux travaux appliqués ; ces stages de formation sont assurés par l’université». «De plus, au terme de la première année de journalisme et grâce à l’ACPO, tous les étudiants effectuent des stages de formation en France dans des entreprises de presse», ajoute-t-il. La formation prend donc deux années universitaires. Afin de permettre aux étudiants de travailler, les cours sont dispensés l’après-midi. En trois ans, 18 étudiants ont suivi des cours de DESS de journalisme, tandis qu’en deux ans 20 personnes ont bénéficié de la formation spécialisée en Ressources humaines. La facultés des lettres et des sciences humaines offre, dans la même optique, une troisième formation spécialisée : un DESS de psychologie clinique attaché au département de psychologie.
Depuis quelques années, chaque personne munie d’une licence d’enseignement et ayant suivi une année de cours de maîtrise (bac + 4) peut choisir deux formations différentes relevant du département de sociologie à l’Université Saint-Joseph (USJ) : DESS (diplôme d’études supérieures spécialisées) de journalisme ou de ressources humaines. Les étudiants peuvent...