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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Baabda - Première journée du nouveau président Lahoud : la liberté de la presse, fondement de la démocratie (photo)

«La liberté de la presse est le fondement de la démocratie». C’est par ces mots que le nouveau chef de l’État Émile Lahoud a inauguré hier son mandat, en recevant au palais de Baabda une délégation de l’Association mondiale des journalistes (AMJ). Selon les termes rapportés par les membres de la délégation, M. Lahoud a exprimé son soutien «absolu à la liberté de presse, d’opinion et d’expression» et estimé qu’un homme d’État «ne pourrait gouverner avec justice qu’à l’ombre d’une presse libre qui lui permettrait d’être informé des réalités et de connaître les problèmes des gens». La veille, lors d’une rencontre avec le Premier ministre sortant Rafic Hariri, la délégation de l’AMJ avait critiqué la situation de la presse au Liban. «Vous n’avez pas une presse libre ici», avait déclaré le président de l’association Bengt Braun devant M. Hariri, avant de lui demander d’œuvrer à l’abolition des lois et réglementations limitant la liberté de la presse. Le chef du gouvernement avait répondu par une esquive en affirmant que le Liban ne pouvait se permettre d’abolir ces réglementations tant qu’il n’y aura pas plus de démocratie au Proche-Orient. M. Braun a reformulé la même demande hier à M. Lahoud, qui a également imputé au contexte régional la responsabilité de ce problème. «Il ne faut pas oublier que ce sont les conditions dans la région qui imposent au Liban cette situation anormale», a dit le général. Pour lui, c’est «une paix juste et globale qui pourrait, si elle se réalisait, modifier les données dans la région et par conséquent au Liban, ce qui permettrait alors de satisfaire la demande» de l’AMJ. Le bureau exécutif de l’AMJ a tenu cette semaine à Beyrouth son congrès annuel, à l’invitation du quotidien an-Nahar. Basée à Paris, l’association représente 15 000 journaux à travers le monde. La délégation reçue par M. Lahoud comprenait notamment, outre M. Braun, le directeur général du Nahar Gebrane Tuéni. Le chef de l’État a également repris devant les journalistes les grandes lignes de son discours d’investiture, évoquant de plus la question des Palestiniens du Liban. «La communauté internationale est appelée à trouver une solution à ce problème épineux qui a déjà énormément coûté au Liban», a-t-il notamment estimé. Réactions au discours d’investiture Sur un autre plan, on continuait à se féliciter hier dans les milieux politiques de la teneur du discours d’investiture du nouveau président. Le Bloc de la décision nationale, groupe parlementaire de M. Hariri, a estimé, au cours d’une réunion sous l’égide de son chef, que ce texte traduisait «une volonté forte de réaliser les aspirations de tous les Libanais», en particulier «le renforcement des institutions de l’État et le respect de la Constitution et des lois». Le bloc de M. Hariri a appelé dans un communiqué les Libanais à «resserrer les rangs autour du nouveau président de la République et des aspirations nationales qu’il représente». «Le succès du président Lahoud est la responsabilité de tous les citoyens», ajoute le communiqué. Pour sa part, le bloc du Metn-Nord, dirigé par le ministre sortant de l’Intérieur Michel Murr, a exprimé dans un communiqué son «appréciation du discours-programme» du nouveau chef de l’Etat, s’engageant à «aider à la réalisation de ce programme de sauvetage». Le président de la commission parlementaire des Affaires étrangères et député de Tyr Ali el-Khalil a de son côté qualifié le discours de «charte de travail» pour l’État, une charte qui, selon lui, «concrétise tous les espoirs et toutes aspirations du peuple». M. Hussein Yatim, député Amal de Beyrouth, a estimé que le discours et la passation des pouvoirs marquaient «la journée de la naissance de l’État de droit et des institutions», relevant «l’unanimité populaire et parlementaire autour de la personne du général Lahoud, l’homme du changement, de la compétence et de la confiance». Le député de la Jamaa islamiya du Akkar, Khaled Daher, a quant à lui souligné que les propos tenus par le nouveau président «sont sortis des cœurs de tous les Libanais aspirant à l’État de droit au sein duquel les responsables se mettent avant les autres au-dessous des lois». Des réactions tout aussi positives ont été enregistrées auprès des députés Marwan Farès, Ali Khreiss, Ali Hassan Khalil et Gebrane Tok. Pour sa part, le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a vu dans le discours présidentiel «une illustration forte des aspirations et des sentiments des Libanais». Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth, Adnan Kassar, a souligné de son côté que le texte du général Lahoud «comporte les fondements du processus qu’il a lancé pour la réédification de l’État auquel aspirent tous les citoyens». Enfin, l’Union libanaise culturelle dans le monde (ULCM) s’est félicitée de l’élection de M. Lahoud et lui a souhaité le succès dans sa mission.
«La liberté de la presse est le fondement de la démocratie». C’est par ces mots que le nouveau chef de l’État Émile Lahoud a inauguré hier son mandat, en recevant au palais de Baabda une délégation de l’Association mondiale des journalistes (AMJ). Selon les termes rapportés par les membres de la délégation, M. Lahoud a exprimé son soutien «absolu à la liberté de...