22 novembre - Discours -bilan à la veille de l'Indépendance Hraoui : les grandes parties se construisent avec les grandes prises de position

Dans son discours à la nation à la veille de la fête de l’Indépendance et à quatre jours de la fin de son mandat, le chef de l’État, M. Élias Hraoui, a dressé un bilan succinct de ses réalisations et a appelé les Libanais à coopérer pleinement avec son successeur, le général Émile Lahoud, pour assurer la poursuite du processus de reconstruction. M. Hraoui a souligné à cette occasion l’importance de la stabilité intérieure, «sans laquelle il ne saurait y avoir d’indépendance», et a mis l’accent sur le rôle de l’État seul garant de cette indépendance, de la coexistence, de la liberté et de la démocratie. Le chef de l’État a commencé par évoquer le fait que la fête de l’Indépendance coïncide cette année avec l’accession à la première magistrature du général Émile Lahoud «auquel, a-t-il dit, je souhaite plein succès dans sa mission en vous appelant à coopérer avec lui afin qu’il poursuive sa marche». Le président Hraoui a poursuivi : «Il y a neuf ans, beaucoup affirmaient que le Liban était fini. Mais vous, Libanais, avez démontré que le Liban était plus fort que la mort et nous avons réussi à mettre au point une nouvelle politique qui a permis de sauver la patrie». «Aujourd’hui, neuf ans plus tard, le processus de la paix intérieure s’est consolidé et des convictions nationales solides sont apparues», a encore dit le président de la République. «Ainsi, a-t-il affirmé, nous avons catégoriquement établi notre appartenance arabe libre, nous avons jeté les assises de la fraternité, de la coopération et de la coordination avec la Syrie sœur sur des bases claires et modèles, nous avons opté pour une stratégie de paix globale et juste et nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour la libération du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest». Après avoir remercié la Finul pour ses efforts et salué la mémoire de ses martyrs, M. Hraoui a mis l’accent sur le fait qu’«il ne saurait y avoir d’indépendance sans stabilité intérieure». «Nous avons mis en application le préambule du texte de la Constitution. Lorsque nous avons accédé à la présidence, notre terre était le théâtre d’affrontements sanglants. Aujourd’hui nous luttons pour la reconstruction», a ajouté M. Hraoui qui a ensuite souligné le rôle joué par l’armée libanaise, «symbole de la conscience nationale», et salué ses martyrs, en mettant par ailleurs l’accent sur «la résistance à l’occupation israélienne qui n’est point une action terroriste mais la preuve que nous sommes un peuple attaché à ses droits et à sa dignité». Soulignant que «l’indépendance n’a point de sens sans l’État», le président de la République a rappelé ses réalisations au niveau de «la restructuration de l’État, les élections législatives après vingt années d’interruption, les élections municipales après près de trente-cinq années d’interruption et le retour». «Je dis tout cela, a affirmé M. Hraoui, pour rappeler les réalisations du régime mais aussi pour souligner que la patrie peut beaucoup à l’ombre d’une volonté nationale unifiée car c’est avec les grandes prises de position que se construisent les grandes patries». Le chef de l’État a conclu en soulignant que «l’État est le seul garant de la coexistence, de la liberté, de la démocratie, du système, de l’indépendance, des espoirs et des aspirations».