Le film en chiffres

Huit semaines de tournage, une trentaine d’acteurs dont six principaux, un budget de 400 000 dollars. Le financement est assuré par différents organismes : le Fonds Sud (ministère français des Affaires étrangères), l’Agence de coopération de la francophonie, le Centre national du cinéma (aide symbolique) et la Communauté européenne. «Le budget du film est loin d’être bouclé», estime M. Chamoun. «Nous terminons le tournage début décembre. Il faut encore récupérer les fonds pour la post-production qui sera faite à Londres et à Paris». Désenchanté, Jean Chamoun fustige le chaos et l’inertie dans lesquels le pays «se complaît». Il se lance dans une violente diatribe contre les responsables locaux. «Ils font des promesses qu’ils ne tiennent pas. Leur manque d’intérêt pour le cinéma et l’art en général est affligeant. Quel État qui se respecte laisse ses cinéastes mendier à l’étranger des fonds pour un film qui parle d’ici, de nous ?» Le film sera en principe d’une heure trente.