Des centaines de bébés russes et polonais sont morts dans un foyer du constructeur automobile allemand Volkswagen faute de soins pendant la Seconde Guerre mondiale, révèle une émission de CBS News qui se base sur des documents des Archives nationales américaines. Près de 400 enfants de travailleurs forcés russes et polonais ont péri dans le «Kinderheim» (foyer pour enfants) de Volkswagen à Wolfsburg, siège du constructeur allemand, précise l’émission «This Morning» («ce matin») que CBS News diffusera en trois parties, de lundi à mercredi et qui se base sur des documents relatifs aux crimes de guerre, récemment rendus accessibles. Pendant la Seconde Guerre mondiale, deux tiers des employés du constructeur automobile allemand étaient des travailleurs forcés, a établi l’historien Hans Mommsen. Parmi eux, il y avait plus de 1 500 juifs, en majorité des femmes et des milliers de prisonniers du camp de concentration d’Auschwitz, travailleurs forcés polonais et prisonniers de guerre soviétiques. Tous ont été réduits en esclavage à Wolfsburg pour la production d’équipements, «jusqu’aux ultimes instants du conflit». Le foyer pour enfants de Volkswagen «était géré par un personnel qui considérait les enfants est-européens comme des sous-hommes», souligne CBS News. Selon les documents des Archives nationales américaines, presque tous les enfants placés dans ce foyer en 1945 ont trouvé la mort. «Les enfants n’étaient pas lavés. Ils gisaient dans leurs couches souillées», a raconté à CBS News Sara Frenkel, une femme d’origine polonaise, qui a travaillé brièvement dans ce foyer. «Il y avait des bactéries, des punaises et des poux. Ça sentait très mauvais là-dedans», a-t-elle témoigné. Le foyer était placé sous la responsabilité du docteur Hans Korbel, un membre du Parti national-socialiste. Selon la Cour militaire britannique pour les crimes de guerre, le Dr Korbel a été condamné à mort en 1946 «pour les négligences délibérées (qui ont été) la cause directe de la mort de 350 à 400 enfants russes et polonais», ajoute CBS News.
Des centaines de bébés russes et polonais sont morts dans un foyer du constructeur automobile allemand Volkswagen faute de soins pendant la Seconde Guerre mondiale, révèle une émission de CBS News qui se base sur des documents des Archives nationales américaines. Près de 400 enfants de travailleurs forcés russes et polonais ont péri dans le «Kinderheim» (foyer pour enfants) de Volkswagen à Wolfsburg, siège du constructeur allemand, précise l’émission «This Morning» («ce matin») que CBS News diffusera en trois parties, de lundi à mercredi et qui se base sur des documents relatifs aux crimes de guerre, récemment rendus accessibles. Pendant la Seconde Guerre mondiale, deux tiers des employés du constructeur automobile allemand étaient des travailleurs forcés, a établi l’historien Hans Mommsen. Parmi eux, il y...