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Actualités - DISCOURS

Médias - Soixante dixième anniversaire de la Revue du Liban Karam : la presse écrite ne mourra jamais

La Revue du Liban célèbre demain son soixante-dixième anniversaire par notamment une réception en soirée au Regency Palace d’Adma. Le propriétaire, M. Melhem Karam, également président de l’Ordre des rédacteurs, est à la tête d’un groupe de presse qui comprend, outre La Revue, un quotidien et deux hebdomadaires. La Revue du Liban opère actuellement, indique M. Karam, une nouvelle mutation, la deuxième en deux ans. Maquette modifiée et recrutement de plumes renommées, comme l’Anglais Michael Adams . Des tractations sont en cours avec des journalistes français, dont les noms seront révélés une fois les contrats signés. La Revue du Liban s’est associée à des journaux koweitiens et séoudiens, dont an-Nahda et al-Yakza, pour des échanges de dépêches et de photos. La Revue du Liban n’a jamais interrompu sa parution. «Même lorsque les fondateurs,les frères Makhlouf avaient dû transférer les bureaux de l’hebdomadaire de Paris à Beyrouth, pendant la Seconde Guerre mondiale. Un numéro avait été préparé à l’avance, permettant la parution à temps de l’édition», indique M. Karam. Il rappelle en souriant qu’avant guerre, c’était «un must» pour la jet society de publier dans les colonnes de cet hebdomadaire les photos de mariage . «La fiancée exigeait un diamant bleu-blanc dix carats, une réception à l’hôtel Saint-Georges et la publication des photos de son mariage dans la Revue du Liban», dit-il. «Les chiffres de vente sont encourageants et nous incitent à apporter constamment des améliorations au niveau de la forme et du fond. Dans le monde de la presse écrite, il faut régulièrement opérer des changements. On est condamné à grandir ou mourir car la concurrence est très forte», ajoute le propriétaire de la revue. M. Karam tient cependant au caractère politique de la publication, soulignant que chaque numéro de la Revue du Liban comporte six éditoriaux politiques. «Les publications exclusivement mondaines n’ont aucun impact . Il faut que le journaliste contribue à secouer les mentalités et les consciences des responsables pour le bien-être de la société», estime-t-il. Des jeunes En réponse à une question, M.Karam soutient que la majorité des lecteurs sont des jeunes. M. Karam affirme par ailleurs vouloir continuer à se battre pour la sauvegarde de la liberté de la presse et de la liberté d’expression . Il rappelle qu’il a mené la bataille qui a permis à l’amendement de la loi 104 dans le sens de la suppression de la suspension administrative d’une publication par simple décision du procureur général et celle de la détention préventive des journalistes. «Tous les responsables qui ont combattu la liberté de la presse au Liban ont essuyé un échec cuisant», dit-il Concernant son groupe, il parle avec beaucoup de fierté de l’hebdomadaire Al Hawadess, dont le budget publicitaire annuel est de six millions de dollars. Pour ce qui est du quotidien en langue arabe al Bayrak, M. Karam annonce une nouvelle maquette pour bientôt et une vingtaine de pages quotidiennes. Il est optimiste pour l’avenir des journaux. «L’audiovisuel ne peut les remplacer, bien que 62 % de l’enveloppe publicitaire locale soient alloués aux télévisions et aux radios», affirme-t-il. «Améliorons la qualité et les annonceurs viendront» ajoute cet homme du métier. Il conclut en renouvelant son acte de foi dans la presse écrite. «Elle ne mourra jamais», lance-t-il avec force. Certainement pas, et comme pour la Revue du Liban on peut dire avec M. Karam : «Longue vie à tous…»
La Revue du Liban célèbre demain son soixante-dixième anniversaire par notamment une réception en soirée au Regency Palace d’Adma. Le propriétaire, M. Melhem Karam, également président de l’Ordre des rédacteurs, est à la tête d’un groupe de presse qui comprend, outre La Revue, un quotidien et deux hebdomadaires. La Revue du Liban opère actuellement, indique M. Karam,...