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Actualités - CHRONOLOGIE

Justice - Un suspect battu à mort Peines de prison requises contre six agents de la brigade antistupéfiants

M. Élias Khoury, juge d’instruction du Mont-Liban, a requis des peines de prison allant jusqu’à cinq ans de travaux forcés, à l’encontre de six agents de la brigade antistupéfiant, dont un officier, accusés d’avoir battu et torturé à mort un suspect, Moufid Sukkar. Selon notre chroniqueur judiciaire, Bahjat Jaber, l’acte d’accusation en dix pages retrace les détails de ce drame qui s’est produit au siège de la brigade antistupéfiant à Jdeidet el-Metn. Les policiers apprennent par un de leurs informateurs que Moufid Sukkar projette de transporter de la drogue dans des bouteilles à double-fond. Arrêté le 7 juin 1994, Sukkar est sauvagement battu et torturé. Le médecin légiste, le Dr Élias Sayegh, indique dans son rapport que la victime a reçu des coups à la tête et au visage. L’état de Moufid s’est tellement dégradé, que les policiers décident de le transporter à l’hôpital américain de Beyrouth qui refuse de l’accueillir. Il est finalement admis le 14 juin à l’hôpital el-Hayat dans un état comateux. Selon les témoins Ghassan et Georges Dib Bardawil et Mansour Hanna Kidaoui, arrêtés à l’époque dans le même centre de détention, on pouvait entendre les cris et les supplications de Moufid dans tous les couloirs. Ghassan Bardawil a affirmé avoir vu la victime, le visage ensanglanté et les pieds recouverts de plaies. Il lui a même apposé des glaçons sur ses blessures. Le juge a donc requis des peines de prison contre le commandant Michel Jamil Chakkour, l’adjudant-chef Saad Tannous Tannous, les sergents-chefs Ghassan Raouf Kabboul et Nabhane Hassan Abdel Khalek, le caporal Ali Abdallah Hakim et le policier Tony Georges Abboud. Ils sont accusés d’avoir usé de torture et de violence provoquant involontairement la mort, conformément à l’article 550 du code pénal.
M. Élias Khoury, juge d’instruction du Mont-Liban, a requis des peines de prison allant jusqu’à cinq ans de travaux forcés, à l’encontre de six agents de la brigade antistupéfiant, dont un officier, accusés d’avoir battu et torturé à mort un suspect, Moufid Sukkar. Selon notre chroniqueur judiciaire, Bahjat Jaber, l’acte d’accusation en dix pages retrace les...