Pékin a estimé hier que les sanctions contre l’Irak pourraient être progressivement levées et a félicité ce pays pour sa «coopération» avec la communauté internationale, alors que le Conseil de Sécurité de l’ONU a renouvelé lundi l’embargo contre Bagdad. «Nous apprécions grandement l’attitude coopérative de l’Irak», a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Zhu Bangzao lors d’un point de presse. «Le Conseil de Sécurité de l’ONU devrait se montrer souple et même lever graduellement les sanctions, en fonction de la mise en œuvre par l’Irak des résolutions de l’ONU», a dit M. Zhu. Le porte-parole a insisté sur la nécessité de voir les résolutions de l’ONU «totalement respectées» mais il a également estimé que «la commission spéciale de l’ONU devrait formuler un jugement objectif sur le travail d’inspection achevé». «Le rapport des inspecteurs devrait être juste et constructif», a-t-il dit. Selon des diplomates à l’ONU, le représentant chinois auprès des Nations Unies, Shen Guofang, a accusé lundi la Commission spéciale sur le désarmement de l’Irak (UNSCOM) de se comporter «comme une armée d’occupation» ou tout au moins d’avoir «des manières arrogantes et insolantes». M. Shen a soutenu un projet de résolution russe visant à clore le dossier du nucléaire, ce qui serait un premier pas vers la levée de l’embargo, après que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) eut affirmé que les inspections n’avaient pas révélé l’existence en Irak d’équipements ou de matériels prohibés. L’embargo contre Bagdad ne pourra être levé que lorsque l’ONU certifiera que l’Irak ne possède plus d’armes nucléaires, biologiques et chimiques, ni de missiles d’une portée supérieure à 150 km. La Russie et la France demandent de déclarer que l’Irak ne possède pas d’armes nucléaires et de soumettre ce pays à un contrôle continu. Mais l’ambassadeur américain à l’ONU, Bill Richardson, a affirmé qu’il était «prématuré de fermer totalement le dossier» nucléaire. Les quinze membres du Conseil sont convenus de poursuivre au cours des prochains jours leurs consultations sur ce dossier. Pour sa part, dans son rapport semestriel sur le désarmement de l’Irak présenté au Conseil, Richard Butler a affirmé que ce pays n’a fait au cours des six derniers mois «pratiquement aucun progrès». Les sanctions sont imposées à l’Irak depuis son invasion du Koweit en 1990. (AFP)
Pékin a estimé hier que les sanctions contre l’Irak pourraient être progressivement levées et a félicité ce pays pour sa «coopération» avec la communauté internationale, alors que le Conseil de Sécurité de l’ONU a renouvelé lundi l’embargo contre Bagdad. «Nous apprécions grandement l’attitude coopérative de l’Irak», a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Zhu Bangzao lors d’un point de presse. «Le Conseil de Sécurité de l’ONU devrait se montrer souple et même lever graduellement les sanctions, en fonction de la mise en œuvre par l’Irak des résolutions de l’ONU», a dit M. Zhu. Le porte-parole a insisté sur la nécessité de voir les résolutions de l’ONU «totalement respectées» mais il a également estimé que «la commission spéciale de l’ONU devrait...
