Israël rejettera tout «ultimatum» américain sur l’ampleur du retrait de son armée en Cisjordanie, a affirmé hier le secrétaire du gouvernement, M. Danny Naveh. «Personne ne peut nous imposer un ultimatum, il faut que tout le monde comprenne que seul Israël décide pour ce qui concerne sa sécurité et l’ampleur du redéploiement» en Cisjordanie, a déclaré M. Naveh à la radio militaire. Ce proche collaborateur du premier ministre Benjamin Netanyahu a ainsi répondu à une question sur d’éventuelles pressions des Etats-Unis en cas d’échec de la navette actuelle de l’émissaire américain Dennis Ross. A propos des rencontres séparées du secrétaire d’Etat américain Mme Madeleine Albright avec M. Netanyahu et le président palestinien Yasser Arafat lundi à Londres, M. Naveh a souligné que «ce genre de rencontres n’est pas un but en soi, mais un moyen pour faire avancer les négociations et convaincre toutes les parties de respecter leurs engagements». Interrogé sur une possible annulation de ces rendez-vous en cas d’échec de la mission de M. Ross, M. Naveh a indiqué que la «décision dépendait des Américains, mais que le premier ministre viendra si les rencontres sont maintenues». Le secrétaire du gouvernement a par ailleurs indiqué que M. Netanyahu allait, durant sa rencontre avec le président égyptien Hosni Moubarak au Caire, «réaffirmer qu’Israël respectera tous ses engagements tout étant prêt à déployer tous les efforts nécessaires pour faire avancer le processus de paix». Le premier ministre s’était montré prudent lundi sur les chances de l’émissaire américain de parvenir à des progrès. «Dennis Ross effectue un excellent travail, et j’espère qu’il y aura des progrès, mais je ne peux le garantir», a-t-il affirmé. (AFP)