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Actualités - CHRONOLOGIE

425 : rencontre Annan-Netanyahu le 15 mai prochain à New York (photo)

Le gouvernement israélien paraît déterminé à aller jusqu’au bout dans son initiative portant sur un retrait conditionnel de son armée du Liban-Sud. Preuve en est que ce dossier sera au centre d’une réunion que le premier ministre Benjamin Netanyahu aura le 15 mai prochain à New York avec le secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan. Cette rencontre a été annoncée hier officiellement par le porte-parole du premier ministre israélien, M. David Bar-Illan, qui a confirmé que l’entretien portera sur la proposition de l’Etat hébreu d’appliquer, sous conditions, la résolution 425. Cette question a également été discutée au cours de l’entrevue que M. Netanyahu a eue hier au Caire avec le président égyptien Hosni Moubarak. Selon le communiqué publié par le ministère égyptien des Affaires étrangères à l’issue de la réunion, les discussions entre le président Moubarak et M. Netanyahu ont également porté sur «l’application dans l’esprit et la lettre» de la 425 (VOIR PAR AILLEURS). Ce sommet israélo-égyptien revêt une importance certaine du fait qu’il intervient quelques jours après une rencontre, toujours au Caire, entre le président Moubarak et son homologue syrien Hafez el-Assad. Cet entretien avait été essentiellement axé sur la proposition israélienne. Le premier ministre Rafic Hariri avait également abordé la question il y a près de deux semaines, au Caire, avec le président Moubarak. Ce chassé-croisé politique intense illustre, si besoin est, l’importance de la réunion prévue entre MM. Netanyahu et Annan. Et pour cause: le secrétaire général de l’ONU pourrait jouer un rôle de premier plan en tant que médiateur et intermédiaire entre Israël et le Liban dans la phase actuelle. Le pouvoir se refuse en effet à toute négociation directe avec l’Etat hébreu au sujet de la 425. Mais comme pour laisser la porte ouverte à un éventuel déblocage, le président Elias Hraoui s’était déclaré prêt, vendredi dernier, à discuter de ce sujet avec le secrétaire général de l’ONU. Cette dernière option pourrait constituer, dans le contexte présent, la seule issue au problème créé par l’initiative israélienne. M. Annan avait récemment invité les dirigeants libanais à «examiner sérieusement» la proposition israélienne qu’il avait qualifiée de positive. Une position qui rejoint d’ailleurs celle de la plupart des capitales occidentales, dont — évidemment — Washington, Londres, et même Paris. Compte tenu de l’attitude positive adoptée par M. Annan à l’égard de la proposition de Tel-Aviv, aussi bien Israël que les instances internationales ne pourraient qu’applaudir à un rôle d’intermédiaire du secrétaire général de l’ONU entre le Liban et Israël. La petite phrase lancée à la fin de la semaine dernière par le président Hraoui pourrait ouvrir à ce sujet de nouvelles perspectives. Reste à savoir jusqu’à quel point le Liban pourra juger recevables les conditions posées par Israël pour se retirer du Sud. L’ensemble de ce dossier a été passé en revue hier au cours d’un entretien que le président Hraoui a eu au Palais de Baabda avec le secrétaire général de la Francophonie et ancien secrétaire général de l’ONU, M. Boutros Boutros-Ghali. Celui-ci se déclare prêt à offrir ses bons offices afin de débloquer la situation entre le Liban et Israël. «Je verrai si les dirigeants libanais souhaitent que je joue un rôle quelconque» pour obtenir l’application de la 425, a notamment souligné M. Boutros-Ghali dans une déclaration à la presse. Notons, en conclusion, que le contentieux de la 425 sera au centre des entretiens que l’envoyé spécial de l’Union européenne au Proche-Orient, M. Miguel Moratinos, aura demain, à Beyrouth, avec les dirigeants libanais.
Le gouvernement israélien paraît déterminé à aller jusqu’au bout dans son initiative portant sur un retrait conditionnel de son armée du Liban-Sud. Preuve en est que ce dossier sera au centre d’une réunion que le premier ministre Benjamin Netanyahu aura le 15 mai prochain à New York avec le secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan. Cette rencontre a été...