Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS
La France sera le premier pays européen à frapper ses euros
le 28 avril 1998 à 00h00
La France sera le 11 mai le premier des onze pays déjà qualifiés pour l’euro à entamer son programme de fabrication de la future monnaie unique, qui remplacera à terme les quelque 70 milliards de pièces et 12,5 milliards de billets acutellement en circulation dans l’Union européenne. L’établissement monétaire de Pessac, près de Bordeaux (sud-ouest), seul établissement à frapper la monnaie française, a depuis quelques mois bouleversé ses habitudes pour se mettre à l’heure de l’euro et abandonner définitivement les francs. Afin de produire d’ici le 1er janvier 2002 ses 7,6 milliards de pièces (près de quatre fois le poids de la Tour Eiffel), il a sous-traité à des métallurgistes la fabrication des flans monétaires, les ronds de métal vierge destinés à être frappés. La monnaie de Paris a également investi dans six nouvelles presses ultra-rapides pour tenir le rythme de production de dix millions de pièces par jour. Dès l’été, d’autres pays, comme la Belgique, l’Espagne ou l’Italie, entreront à leur tour dans la danse de la fabrication des pièces. L’Autriche prévoit de s’y mettre à l’automne et l’Allemagne avant la fin de l’année. Les Pays-Bas n’ont toujours pas présenté au public la face nationale de leurs euros. La plupart des pays confient leur programme de fabrication à leurs usines traditionnelles, toutes sous contrôle public, à l’exception de la société «De Munt» (la pièce en français) aux Pays-Bas. Pour la seule Allemagne, cinq usines sont mobilisées. Reste ensuite à régler le délicat problème du stockage. Il faut à la fois éviter l’oxydation de la monnaie et prévoir des facilités de manipulation pour pouvoir alimenter au plus vite les banques et les commerçants. Pour les billets, pourtant tous similaires, les travaux sont moins avancés. Aucune décision formelle n’a encore été arrêtée. Il faut attendre la mise en place de la Banque centrale européenne (au plus tard en juillet prochain): la signature de son président est en effet indispensable sur tous les billets. Deux scénarios reviennent le plus souvent: chaque pays imprime seulement une ou deux des sept coupures légales (de 5 à 500 euros) ou au contraire l’ensemble des billets dont il a besoin. Le volume d’impression reste encore inconnu mais il devrait largement dépasser le nombre de billets actuellement en circulation, soit plus de dix milliards pour les onze pays qualifiés pour lancer l’euro début 1999. Compte tenu de la fragilité du billet (durée de vie moyenne de 18 mois) et de la nécessité de ne mettre que des coupures neuves dans les distributeurs, les banques centrales devront constituer un stock de sécurité.(AFP)
La France sera le 11 mai le premier des onze pays déjà qualifiés pour l’euro à entamer son programme de fabrication de la future monnaie unique, qui remplacera à terme les quelque 70 milliards de pièces et 12,5 milliards de billets acutellement en circulation dans l’Union européenne. L’établissement monétaire de Pessac, près de Bordeaux (sud-ouest), seul établissement à frapper la monnaie française, a depuis quelques mois bouleversé ses habitudes pour se mettre à l’heure de l’euro et abandonner définitivement les francs. Afin de produire d’ici le 1er janvier 2002 ses 7,6 milliards de pièces (près de quatre fois le poids de la Tour Eiffel), il a sous-traité à des métallurgistes la fabrication des flans monétaires, les ronds de métal vierge destinés à être frappés. La monnaie de Paris a également...