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Actualités - ANALYSE

La Syrie se déclare neutre Les haririens réclament le tiers de blocage ...

Confirmant l’engagement de neutralité pris par M. Abdel Halim Khaddam, plusieurs ministrables reviennent dépités de Damas. On leur y a fait comprendre que cette fois, la Syrie ne va intervenir en aucune façon dans la formation du gouvernement libanais. Effet immédiat : les revendications commencent à sourdre en coulisses. Et l’on entend ainsi les haririens réclamer le tiers de blocage en Conseil des ministres… Pour le moment leur chef, faisant habilement écho au clair soutien syrien dont bénéficie le général Lahoud, ne tient à l’égard de ce dernier que des propos fleuris. Selon M. Hariri, tout baigne dans l’huile comme on dit familièrement. Et il affirme que leur dernière rencontre a été on ne peut plus cordiale, positive et fructueuse. Sans toutefois préciser sur quels sujets au juste les échanges ont pu porter… Il paraît normal que les deux hommes aient commencé à débroussailler le dossier ministériel. Il ne reste en effet qu’une semaine car, aussitôt entré en fonctions, le général devra entamer les consultations parlementaires pour la désignation d’un président du Conseil. Laquelle se fera, selon toute probabilité, sans aucune surprise… Sur le plan tactique concret, ce sont les haririens qui ouvrent le bal. Ils réclament en effet ouvertement huit portefeuilles en cas d’équipe de 24 membres et 10 en cas de 30. Le tiers de blocage «indispensable aux yeux de M. Hariri, souligne un de ses lieutenants, pour contrôler la situation au cas où des éléments politiques du gouvernement s’allieraient pour y faire la loi dans un sens qui ne nous conviendrait pas. S’il y a Cabinet politique en effet, beaucoup de questions seraient sans doute passées au vote. Car des accords à l’amiable vont être rendus difficiles par le fait que le général Lahoud n’a pas l’intention de participer aux Conseils des ministres ordinaires, estimant qu’il faut laisser le gouvernement faire son travail. Il n’y aurait donc pas d’arbitre en temps ordinaire et on devra recourir au vote pour trancher. D’où la nécessité pour nous de disposer du tiers de blocage». Une mentalité prophylactique qui en hérisse plus d’un. «Si c’est comme cela que les haririens envisagent les choses, dit un chrétien modéré, s’ils ne voient que les rapports de force et ne veulent pas faire confiance à une dynamique de coopération générale, alors on est mal parti. Et on risque de se retrouver avec le système de partage inventé par la troïka...» Dans ce cadre d’appréhensions, une source informée croit savoir qu’outre le tiers de blocage «les haririens tiennent absolument à garder trois postes clés : les Finances bien sûr, mais aussi l’Information et la Justice, plus l’Intérieur à un allié...». Commentaire d’un cadre de parti considéré comme très proche de la Syrie : «C’est vrai que Damas ne veut intervenir en faveur de personne… mais cela ne veut pas dire qu’il laisserait tout faire. Il est ainsi interdit à quiconque de poser des conditions rédhibitoires au nouveau régime et de vouloir marchander en base d’exigences déterminées. Il n’est pas question de permettre le tiers de blocage ni de fixer d’avance la répartition des portefeuilles : il faut que le général Lahoud dise d’abord son mot à ce sujet». Toujours est-il qu’il se répète beaucoup que quatre ministères clés, les Finances, les Affaires étrangères, l’Intérieur et la Défense, vont cesser d’être attribués en base d’un partage entre communautés. Parallèlement, beaucoup excluent qu’il y ait toujours dans le gouvernement des ministres «inamovibles» du moment que Damas ne veut pas se mêler cette fois de cette affaire… libanaise.
Confirmant l’engagement de neutralité pris par M. Abdel Halim Khaddam, plusieurs ministrables reviennent dépités de Damas. On leur y a fait comprendre que cette fois, la Syrie ne va intervenir en aucune façon dans la formation du gouvernement libanais. Effet immédiat : les revendications commencent à sourdre en coulisses. Et l’on entend ainsi les haririens réclamer le tiers...