Khaddam l'a dit devant ses visiteurs La Syrie ne veut plus se mêler de la politique libanaise

«La direction syrienne est ferme et catégorique : nous ne voulons plus nous mêler des affaires politiques intérieures libanaises». C’est ce qu’a déclaré «aux responsables et aux hommes politiques libanais», qu’il a reçus dernièrement, le vice-président syrien, M. Abdel-Halim Khaddam, dont les propos sont rapportés par le ministre de la Réforme administrative, M. Béchara Merhej, avec qui il s’est entretenu hier. La discussion entre MM. Khaddam et Merhej, en présence de M. Maan Bachour, a essentiellement porté sur la situation régionale. «Les événements s’accélèrent et leur champ s’étend de plus en plus, a indiqué M. Khaddam. Cela prouve l’existence d’un plan visant à placer toute la région sous l’hégémonie de la politique malsaine caractérisée par l’entêtement des sionistes à se dérober aux engagements imposés par les résolutions internationales». Cernant la situation au Liban, M. Khaddam a déclaré : «Les récents développements ont prouvé une nouvelle fois que la Syrie veut un Liban à l’image de ce que les Libanais veulent : fort, stable, immunisé et qui aura réussi à libérer inconditionnellement son territoire de l’occupation israélienne». Le vice-président syrien a ajouté : «L’attitude de la Syrie est motivée non seulement par le devoir fraternel et national, mais aussi par une conviction profonde selon laquelle un Liban fort et rétabli renforce la Syrie et les Arabes». Réaffirmant que la Syrie tient en haute estime les réalisations accomplies pendant le mandat du président Élias Hraoui, M. Khaddam a précisé que son pays allait soutenir le président élu Émile Lahoud, «qui a fait preuve de patriotisme, de désintéressement et d’une capacité à bâtir les institutions». «La Syrie est convaincue qu’une coopération entre le président élu et le chef du gouvernement désigné permettra de former une équipe ministérielle qui préservera les orientations adoptées depuis neuf ans sur le plan national», a encore dit M. Khaddam avant de conclure : «Ce gouvernement pourra relever les défis qui se profilent à l’horizon sur les plans social, économique et administratif et fera échec aux complots visant à affaiblir la résistance du Liban et de la Syrie».