Boueiz met en garde contre toute modification de la 425

Le chef de la diplomatie, M. Farès Boueiz, s’est déclaré «catégoriquement hostile» à toute modification des résolutions 425 et 426 des Nations Unies, en réponse à une question au sujet de la décision de M. Kofi Annan de former une équipe chargée d’examiner ces deux résolutions stipulant un retrait israélien du Liban-Sud. «Il n’y a absolument aucune nécessité que le contenu et les modalités d’application des deux résolutions soient examinés par une quelconque équipe de travail», a-t-il dit. M. Boueiz a clôturé hier ses réunions avec les ambassadeurs étrangers accrédités à Beyrouth dans le cadre de la campagne visant à expliquer les raisons du rejet de la proposition israélienne de retrait conditionnel du Liban-Sud. Le ministre a reçu hier pendant 45 minutes, en présence du secrétaire général du palais Bustros, M. Zafer el-Hassan, les représentants de l’Australie et de plusieurs pays d’Asie. Il s’agit notamment de MM. Jan Parmeter (Australie), Matsuhiro Horiguchi (Japon), Dalindra Aman (Indonésie), Fortonato Oblena (Philippines), Ahmed Amesuddine (Pakistan), Ajai Choudry (Inde), Ismaïl Mohammed Quddus (Sri Lanka), Mohammed Irani (chargé d’affaires d’Iran), Boghos Sarajian (chargé d’affaires d’Arménie) et Kee-Jong Chung (chargé d’affaires de la Corée du Sud). A l’issue de la réunion, le diplomate iranien a indiqué que M. Boueiz va adresser des messages explicatifs aux ministres des Affaires étrangères des différents pays. Il a réitéré à cette occasion le soutien de Téhéran à la position du Liban au sujet de la proposition israélienne. Interrogé par des journalistes à sa sortie du ministère, M. Boueiz a déclaré que «toute modification des résolutions 425 et 426 sera rejetée par le Liban et par plusieurs autres Etats car elle constituera un précédent qui entame sérieusement la crédibilité de l’ONU». «Nous nous opposerons à toute décision qui serait prise par cette équipe et nous la considérerons comme contraire au contenu des résolutions 425 et 426», a-t-il dit. «L’objectif poursuivi par cette équipe demeure obscur, a encore dit M. Boueiz. Le Liban considère que la 425 est extrêmement précise et que ses modalités d’application sont définies dans la 426, et qu’il est par conséquent inutile que cette équipe en examine le contenu».