Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Affaire Dutroux : les belges en colère malgré les excuses de l'ex-ministre de l'intérieur

La colère des Belges ne s’est pas apaisée vendredi, au lendemain de la brève et spectaculaire évasion de Marc Dutroux, malgré les excuses présentées aux victimes du pédophile par l’ex-ministre de l’Intérieur Johan Vande Lanotte. La Coordination des comités blancs, créée fin 1996 après les découvertes macabres faites dans le cadre de l’affaire Dutroux, a organisé vendredi une manifestation devant le Palais de justice de Bruxelles, réclamant la démission du chef de l’état-major de la gendarmerie, le général Willy Deridder. Les Comités Blancs ont été créés en Belgique après la «marche blanche» du 20 octobre 1996 qui avait réuni 325.000 Belges dans les rues de Bruxelles dans un grand élan de défiance envers leurs institutions. Ces comités ont estimé vendredi que le général Deridder «est plus responsable encore que le ministre Vande Lanotte» des dérives constatées dans la gendarmerie, qui «ne travaille plus que dans une mentalité de renforcement de son propre pouvoir». Le vice-premier ministre belge Elio Di Rupo a, de son côté, réclamé d’autres démissions après celles jeudi des ministres de l’Intérieur Johan Vande Lanotte et de la Justice Stefaan De Clerck. «D’autres à d’autres niveaux doivent assumer avec la même dignité que les ministres leurs responsabilités», a-t-il déclaré à la télévision publique belge RTBF. Il n’a cependant pas voulu donner de nom. Qualifiant de «déplorable et d’invraisemblable» l’évasion de Marc Dutroux, la porte-parole de la gendarmerie a réagi vendredi en déclarant que «la démission du lieutenant-général Deridder n’est pas à l’ordre du jour». La magistrature mise en cause Le responsable du principal syndicat de gendarmerie belge a même mis en cause la magistrature. Pour Paul Van Keer, les responsables de l’évasion de Marc Dutroux «sont les magistrats qui depuis des années refusent de nous donner les moyens d’envoyer les dossiers vers les prisons, et nous obligent à aller chercher chaque fois les prisonniers pour les emmener dans les palais de justice où on ne trouve pas les moyens de les surveiller correctement». C’est en venant consulter son dossier au Palais de justice de Neufchâteau (Sud-Est), comme il le faisait régulièrement, que Marc Dutroux a échappé jeudi à l’attention des deux gendarmes qui le surveillaient. Arrêté en août 1996, Dutroux est accusé de la séquestration entre juin 1995 et août 1996 de six fillettes et adolescentes belges et de la mort de quatre d’entre elles, dont Julie Lejeune et Mélissa Russo.
La colère des Belges ne s’est pas apaisée vendredi, au lendemain de la brève et spectaculaire évasion de Marc Dutroux, malgré les excuses présentées aux victimes du pédophile par l’ex-ministre de l’Intérieur Johan Vande Lanotte. La Coordination des comités blancs, créée fin 1996 après les découvertes macabres faites dans le cadre de l’affaire Dutroux, a organisé vendredi...