Le Liban demande à l'ONU de ne pas accepter le plan de retrait israélien

Le ministre des Affaires étrangères, Farès Boueiz, a demandé hier à l’ONU de ne pas accepter le plan israélien de retrait conditionnel du Liban-Sud. «Si Israël réussit dans ses tentatives de faire pression sur le Conseil de Sécurité en vue de modifier les résolutions adoptées (...), sa crédibilité et sa continuité seront réduites à néant de même que la légitimité internationale», affirme M. Boueiz dans une lettre au président du Conseil de Sécurité, l’ambassadeur du Japon, Hisashi Owada. M. Boueiz ajoute: «C’est pourquoi nous comptons sur votre détermination à faire appliquer les résolutions selon la lettre et l’esprit selon lesquels elles ont été adoptées. Il ne faut ni les dénaturer, ni les vider de leur véritable substance» Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, avait invité les dirigeants libanais à «examiner sérieusement» la proposition israélienne qu’il avait qualifiée de «positive». M. Boueiz affirme que la résolution «n’a prévu aucune négociation et n’a concédé à Israël aucun avantage ou garantie de sécurité aux dépens de la souveraineté du Liban». Par ailleurs, un responsable de l’ONU a minimisé la création par M. Annan d’une équipe chargée d’étudier la proposition israélienne. Il s’agit d’une mesure «purement technique», a dit ce responsable sous couvert de l’anonymat. Un diplomate occidental a précisé qu’il s’agissait simplement d’établir des plans en cas de retrait israélien.