Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Sommet impromptu Assad-Moubarak axé sur le processus de paix et la 425 Damas et Le Caire intensifient leurs contacts à la veille de la tournée de Ross (photo)

A la veille de l’arrivée au Proche-Orient du médiateur américain Dennis Ross et du secrétaire d’Etat adjoint Martin Indyk et quatre jours avant une rencontre prévue au Caire entre Hosni Moubarak et Benjamin Netanyahu, les contacts se sont intensifiés vendredi entre Le Caire et Damas où le président égyptien a effectué hier une visite inopinée. Au même moment en Israël, une série de fuites rapportées par la presse permettait de croire à une certaine flexibilité de la part du premier ministre israélien sur la question du retrait militaire de Cisjordanie. Le président Hosni Moubarak, accompagné d’une importante délégation, dont son chef de la diplomatie Amr Moussa et son conseiller politique Oussama el-Baz, a quitté la Syrie après s’être entretenu avec son homologue syrien Hafez el-Assad du processus de paix israélo-arabe à Lattaquié (Nord), a indiqué le porte-parole de la présidence syrienne. Selon M. Gébrane Kourié, les deux présidents ont évoqué également «les mêmes sujets qui étaient au menu du sommet Assad-Moubarak le 15 avril au Caire», notamment la proposition d’Israël d’appliquer sous conditions la résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur un retrait militaire israélien du Liban-Sud. Aucune précision n’a filtré sur la rencontre de Lattaquié. Damas et Beyrouth, rappelle-t-on, considèrent la proposition israélienne comme une «manœuvre» et insistent sur l’application de la résolution 425, datant de 1978 et prévoyant un retrait israélien «sans délai» du Liban-Sud Lors d’une conférence de presse le 15 avril au Caire, M. el-Assad avait par ailleurs affirmé qu’Israël s’était engagé par écrit auprès des Etats-Unis à se retirer du Golan syrien, lors des négociations entre Damas et l’ancien gouvernement israélien de Yitzhak Rabin entre 1992 et 1995. M. Ross et le secrétaire d’Etat adjoint Martin Indyk doivent entamer aujourd’hui une série de consultations avec les dirigeants israéliens et palestiniens pour les amener à accepter des idées américaines sur un retrait limité de l’armée israélienne de Cisjordanie occupée. Fuites israéliennes A ce sujet d’ailleurs, certaines fuites publiées par la presse israélienne donnaient à croire hier que le premier ministre Benjamin Netanyahu donnait des signes de flexibilité. Selon ces informations, M. Netanyahu envisagerait un retrait de 11% de la Cisjordanie et non plus de 9% comme il l’affirmait jusque-là. Le ministère de la Défense, interrogé, a refusé de commenter ces révélations. «Des officiers nous ont informés qu’ils étudiaient la possibilité d’un retrait de 13%, qui comprendrait les 2% d’un premier redéploiement qui n’a pas encore eu lieu», a déclaré le chef des colons en Cisjordanie M. Pinhas Valerstein. Israël avait proposé un premier retrait de 2% de la Cisjordanie aux Palestiniens, qui avaient refusé, considérant ce chiffre insuffisant. Ce redéploiement permettrait de relier certaines des enclaves palestiniennes autonomes et isolerait un certain nombre de colonies juives, a précisé M. Valerstein. Les colons ont annoncé une série de manifestations à partir de dimanche. Des responsables israéliens ont cependant affirmé, sous couvert de l’anonymat, qu’aucune décision finale n’avait été prise sur l’ampleur du retrait. M. Netanyahu doit encore évoquer cette question dimanche avec son cabinet, ont-ils ajouté. Selon eux, M. Netanyahu continuera à rejeter les exigences américaines d’un retrait de 13%, si Washington présentait ce plan sous la forme d’un ultimatum. Israël a également présenté une liste de conditions à tout retrait en Cisjordanie, que les Palestiniens ont rejetées. L’Etat hébreu veut en particulier que l’Autorité palestinienne extrade les Palestiniens accusés d’attaques contre des Israéliens. Les responsables américains ont averti qu’il était temps de débloquer les négociations, dans l’impasse depuis plus d’un an, et que la poursuite de la médiation des Etats-Unis dépendait de la réponse de M. Netanyahu. Selon la presse israélienne, le plan américain — qui n’a jamais été rendu public — prévoit un retrait de 13% et une lutte efficace de l’Autorité palestinienne contre les groupes extrémistes armés, ainsi que l’arrêt ou le ralentissement significatif de la construction dans les colonies juives. Si les deux parties acceptent ce plan, elles entameront immédiatement les négociations sur le statut final, selon le projet américain. M. Arafat a accueilli le compromis, même s’il ne répond pas aux prétentions palestiniennes de prendre le contrôle de 30% de la Cisjordanie, dans le cadre des accords intérimaires.
A la veille de l’arrivée au Proche-Orient du médiateur américain Dennis Ross et du secrétaire d’Etat adjoint Martin Indyk et quatre jours avant une rencontre prévue au Caire entre Hosni Moubarak et Benjamin Netanyahu, les contacts se sont intensifiés vendredi entre Le Caire et Damas où le président égyptien a effectué hier une visite inopinée. Au même moment en Israël,...