24 avril : les arméniens se souviennent ...

Dans un communiqué publié hier à la veille de la 83e commémoration du génocide arménien du 24 avril 1915, le Parti Tachnag a réitéré que «la Turquie a des devoirs envers les Arméniens. Elle doit reconnaître ce qu’elle a commis et consentir à des indemnités». «L’humanité et les grandes puissances ont aussi des devoirs envers les Arméniens. Elles doivent rectifier l’erreur historique commise au cours de la Première Guerre mondiale et qu’elles continuent de commettre aujourd’hui au Karabakh», a ajouté le Parti Tachnag. Le communiqué a en fait débuté par un rappel du «génocide perpétré par les autorités ottomanes et qui s’est soldé par plus d’un million et demi de victimes et l’exode de centaines de milliers d’Arméniens vers les pays arabes et étrangers et notamment vers le Liban et la Syrie». Soulignant que «le barbarisme turc a atteint son paroxysme avec l’arrestation et la liquidation des intellectuels, des écrivains et des leaders politiques tout comme il n’a épargné ni les femmes ni les enfants», le Tachnag a affirmé que «les images de ce génocide demeurent vivaces dans la mémoire des Arméniens qui se les transmettent de génération en génération» et a rappelé que «tout cela a eu lieu parce que les Arméniens avaient refusé de se défaire de leur autonomie et de consentir à devenir des citoyens de deuxième catégorie». Et de poursuivre: «Le fait que le crime soit demeuré impuni a permis d’autres massacres. L’affaire du Karabakh est d’ailleurs un exemple vivant de la poursuite des crimes turcs envers les Arméniens tout comme l’est d’ailleurs le massacre de Cana perpétré par l’ennemi israélien qui est aujourd’hui un allié militaire de la Turquie». Le Tachnag a toutefois insisté sur le fait que «dans tous les pays où ils ont trouvé refuge, les Arméniens ont apporté avec eux leur patrimoine et leurs capacités ainsi que leur assiduité au travail qu’ils ont placée au service des pays arabes. Ceci s’est fait particulièrement au Liban que les Arméniens considèrent comme leur seconde patrie et au sein duquel ils ont joué et continuent de jouer un rôle de premier plan tant au niveau de la renaissance industrielle et commerciale qu’au niveau de la vie politique».