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Actualités - DISCOURS

Communautés religieuses - Nécessité d'un Etat de droit Sfeir appelle à un renouveau sur des bases solides

Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a estimé que «le désir de renouveau dans tous les domaines, au niveau des personnes et des styles est ce qu’il y a de plus naturel». Dans son homélie dominicale prononcée à Bkerké, le cardinal Sfeir a ajouté : «Nous espérons ainsi que ce renouveau tant désiré par les Libanais se fondera sur des bases solides et sur des principes sains». «Ils sentiront alors qu’il y a un État pour les protéger, une justice, des lois pour sauvegarder leurs droits, et des institutions qui les traiteront de manière équitable». Après la messe, Mgr Sfeir a notamment reçu M. Wadih el-Khazen, le colonel Georges Khoury, l’inspecteur général de l’Inspection centrale, Georges Chkeir, et l’ambassadeur du Liban au Vatican, Youssef Arsanios. Rahi dénonce les naturalisations Par ailleurs, l’archevêque maronite de Jbeil, Mgr Bechara Rahi, a estimé que le décret des naturalisations constitue «une infraction à la loi et à la Constitution». Dans une interview à la «Voix de la Charité», le prélat a affirmé que ce décret «crée un grave déséquilibre démographique au Liban, qui remet en cause l’équilibre entre les communautés religieuses du pays». «C’est là une atteinte à ce qu’on appelle la convivialité. Si l’État omet de la sauvegarder, il perd aussitôt sa légitimité», a-t-il souligné. Selon lui, avant d’octroyer à quiconque la nationalité libanaise, il revient au président de la République d’examiner attentivement chaque dossier qui aurait déjà fait l’objet d’une enquête approfondie de la part du ministère de l’Intérieur. L’archevêque maronite a ajouté : «Les chrétiens craignent que l’affaire des naturalisations ne constitue en réalité une tentative de mettre fin à leur existence et de les exclure progressivement de l’État. D’où l’immense responsabilité du Conseil d’État» qui étudie actuellement le recours en invalidation du décret. Mgr Rahi reconnaît que parmi ceux qui ont été naturalisés, certains méritent effectivement la nationalité, notamment les habitants de Wadi Khaled et des sept villages du Akkar. «Quant aux autres, a-t-il ajouté, ils l’ont reçue pour des raisons politiques (…) ou électorales». En quoi le décret est-il anticonstitutionnel ? Le prélat répond : «La Constitution interdit toute forme d’implantation, non seulement celle des Palestiniens mais aussi de toute personne qui ne mérite pas la nationalité libanaise». D’autre part, Mgr Rahi a critiqué l’État qui, selon lui, «s’est abstenu d’élaborer les lois indispensables à l’octroi de la nationalité». Dans ce cadre, il s’est interrogé sur les raisons pour lesquelles «les lois établies sont si ambiguës». En réponse à une question concernant les chrétiens qui font partie du train de naturalisations, l’archevêque de Jbeil a notamment déclaré : «Comment sait-on qu’ils ne sont pas des ennemis du Liban? La religion est-elle donc un critère d’appartenance à la nation?»
Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a estimé que «le désir de renouveau dans tous les domaines, au niveau des personnes et des styles est ce qu’il y a de plus naturel». Dans son homélie dominicale prononcée à Bkerké, le cardinal Sfeir a ajouté : «Nous espérons ainsi que ce renouveau tant désiré par les Libanais se fondera sur des bases solides et sur des principes...