La Russie a invité jeudi le Japon à participer au développement économique des Kouriles méridionales, un archipel de quatre îlots du Pacifique Nord qui empêche toujours, cinquante ans après, la signature d’un traité de paix formel entre les deux pays. Le président Boris Eltsine, lors d’entretiens au Kremlin avec le Premier ministre japonais, Keizo Obuchi, a suggéré la création d’une commission bilatérale pour superviser la gestion économique des quatre îles que Tokyo réclame depuis leur annexion par Moscou en 1945 et pour examiner la question de la démarcation de la frontière. «L’essence de nos propositions est la création de conditions qui ne nuisent pas aux intérêts de l’une ou l’autre partie et qui crée une atmosphère favorable à une action conjointe dans les îles», a dit le chef de la diplomatie russe, Igor Ivanov. «Les deux dirigeants ont accepté de créer, dans le cadre de la commission sur le traité de paix, une sous-commission pour examiner les questions du démarquage de nos frontières et de l’activité économique conjointe dans les îles Kouriles», a-t-il ajouté à la télévision. La première réaction japonaise à ces propositions a été positive. Geste financier nippon «La réunion d’aujourd’hui a ouvert une page importante de l’Histoire. Nous sommes très satisfaits», a dit à la presse le vice-secrétaire du gouvernement nippon, Muneo Suzuki. «Le président Eltsine a vraiment le souci d’accélérer le processus qui doit mener à un traité de paix. L’intention est de parvenir à un règlement du problème frontalier en l’an 2000». C’est lors du sommet de Krasnoïarsk, en novembre 1997, que Boris Eltsine et le Premier ministre japonais d’alors, Ryutaro Hashimoto, s’étaient engagés à conclure un traité de paix avant le troisième millénaire. Keizo Obuchi est le premier chef de gouvernement japonais à effectuer une visite officielle à Moscou depuis 25 ans, et le premier à se rendre dans la Russie post-soviétique. Pour Eltsine, ces entretiens ont été l’occasion de sa première apparition au Kremlin après plus de deux semaines de repos pris sur avis médical.
La Russie a invité jeudi le Japon à participer au développement économique des Kouriles méridionales, un archipel de quatre îlots du Pacifique Nord qui empêche toujours, cinquante ans après, la signature d’un traité de paix formel entre les deux pays. Le président Boris Eltsine, lors d’entretiens au Kremlin avec le Premier ministre japonais, Keizo Obuchi, a suggéré la création d’une commission bilatérale pour superviser la gestion économique des quatre îles que Tokyo réclame depuis leur annexion par Moscou en 1945 et pour examiner la question de la démarcation de la frontière. «L’essence de nos propositions est la création de conditions qui ne nuisent pas aux intérêts de l’une ou l’autre partie et qui crée une atmosphère favorable à une action conjointe dans les îles», a dit le chef de la...