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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Liban a commémoré samedi le souvenir des 105 victimes de Cana

De nombreuses cérémonies ont marqué samedi la deuxième commémoration du massacre israélien de Cana qui avait coûté la vie, le 18 avril 1996, à 105 civils rassemblés dans un hangar de la Force intérimaire des Nations Unies du Liban sciemment bombardé par l’armée israélienne. La cérémonie la plus émouvante est probablement celle qui s’est déroulée au cimetière collectif de Cana où se sont rassemblées quelque 2.000 personnes représentant dans leur majorité les membres des familles des victimes. Se sont également rendus sur les lieux, l’imam chiite de Tyr, cheikh Najib Sweidane, l’évêque maronite de cette même ville, Mgr Maroun Sader, le secrétaire général adjoint du parti Baas arabe socialiste, M. Abdallah Ahmar, le ministre de l’Industrie, M. Nadim Salem, le ministre d’Etat pour la Réforme administrative, M. Béchara Merhej, et de nombreuses autres personnalités politiques, militaires, religieuses et diplomatiques ainsi que des délégations syndicales. Le rassemblement autour du cimetière de Cana a également été marqué par un meeting oratoire organisé par le comité de Cana et au cours duquel ont pris la parole de nombreux orateurs qui ont tous réitéré leur attachement à la concomitance des volets syrien et libanais du processus de paix et la nécessité de préserver la résistance, seul moyen d’obtenir la libération. D’autres meetings oratoires ont par ailleurs été organisés dans d’autres régions libanaises et notamment à Baakline, dans le Chouf, et à Nabatiyeh. Il reste que les témoignages les plus émouvants sont ceux qui ont été recueillis dans l’enceinte même du cimetière de Cana à l’entrée duquel une banderole en lettres rouges appelait «la communauté internationale» à «juger comme criminels de guerre les responsables israéliens du massacre». Sur place, Khairiyé Ismaïl (70 ans), paralysée lors du bombardement et venue sur une chaise roulante, arborait sur sa poitrine les photos de 17 de ses proches disparus dans le massacre. A un journaliste de l’AFP, elle a affirmé que sa famille «ne compte plus que trois personnes, toutes blessées lors du bombardement sauvage». Hussein Chawki (38 ans) qui a perdu toute sa famille le 18 avril 96 a affirmé «ne pas arriver à chasser les horribles images» de sa mémoire. «Dès la chute du premier obus, nous nous sommes réfugiés dans le hangar de la FINUL et quand le bombardement s’est arrêté, j’ai découvert que ma femme et mes deux enfants avaient été littéralement égorgés par les éclats d’obus», se souvient-il. Ali Balhaz qui a eu l’œil droit arraché par un obus est venu pleurer ses deux enfants de cinq mois et trois ans. «Tiraient-ils des Katiousha sur Israël?», a-t-il demandé au journaliste de l’AFP.
De nombreuses cérémonies ont marqué samedi la deuxième commémoration du massacre israélien de Cana qui avait coûté la vie, le 18 avril 1996, à 105 civils rassemblés dans un hangar de la Force intérimaire des Nations Unies du Liban sciemment bombardé par l’armée israélienne. La cérémonie la plus émouvante est probablement celle qui s’est déroulée au cimetière...