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Actualités - DISCOURS

Pose samedi de la première pierre de la cité sportive Hafez El-Assad à Ansar Berry : la 425, un jugement clair rendu par la haute cour internationale "La Syrie et le Liban ne seront jamais les garants de la sécurité d'Israël", affirme Abdallah Ahmar

«Le Liban et la Syrie désirent une application inconditionnelle de la résolution 425 du Conseil de Sécurité et nous n’accepterons pas l’ouverture de négociations au sujet de cette résolution car elles se feraient au détriment de la souveraineté libanaise». C’est ce qu’a affirmé samedi le président de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berry, dans un discours qu’il a prononcé à l’occasion de la pose de la première pierre d’une cité sportive baptisée du nom du président syrien Hafez el-Assad qui doit être construite aux frais de la Syrie sur l’emplacement de l’ancien camp de détention israélien à Ansar. La cérémonie s’est déroulée en présence de très nombreuses personnalités libanaises et syriennes dont notamment le secrétaire général adjoint du parti Baas arabe socialiste, M. Abdallah Ahmar, et le président du Conseil du Sud, M. Kabalan Kabalan. M. Berry a entamé son discours en rendant un vibrant hommage au président syrien «qui construit, a-t-il dit, un espace de liberté sur les décombres de ce qui fut un grand camp de détention, qui veille sur nous et ne dort pas, qui écrit l’histoire de l’Orient et ne se fatigue pas». Il a également salué la Syrie «qui unifie face à Israël qui divise, qui construit face à Israël qui détruit et qui offre à nos jeunes et à nos enfants, qu’Israël assassine, des terrains de jeux et des jardins». Et de poursuivre: «Le lancement de la construction de cette nouvelle cité sportive, un cadeau de la Syrie et de chaque foyer syrien, prend la forme d’une indemnité octroyée à notre peuple pour toutes les souffrances infligées par les geôliers israéliens. Et c’est pour moi un honneur que d’annoncer au nom du mouvement Amal l’offrande de tout le terrain nécessaire à la construction». Le chef du législatif a par ailleurs mis l’accent sur le timing de la cérémonie organisée le 18 avril 1998, date de la deuxième commémoration du massacre de Cana. «J’ai voulu, a-t-il dit, par ce choix mettre un point final à toutes les perturbations nées de la campagne israélienne visant le Liban, la Syrie et les relations libano-syriennes. Car Israël qui est responsable du massacre de Cana cherche aujourd’hui, comme vous le savez, à se donner l’apparence d’un mouton amical qui aspire à la paix et qui accepte de mettre en application la résolution 425». M. Berry s’est ensuite élevé contre les affirmations israéliennes selon lesquelles les Libanais ne désirent plus l’application de la 425 à cause de pressions syriennes. Estimant que de telles affirmations «visent à diviser les chrétiens et les musulmans», le leader du mouvement Amal a souligné que «la résolution 425 est un jugement clair rendu par la plus haute cour internationale». Oui, les choses ont changé depuis 78 Rendant un vibrant hommage aux soldats de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban, M. Berry a ensuite critiqué les propos du secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, qui a affirmé il y a quelque temps que «les choses ont changé depuis 1978». «Oui, a dit M. Berry, les choses ont effectivement changé depuis 1978. Nous étions alors divisés (...). Mais, aujourd’hui, le Liban est un et unifié, le gouvernement est uni, peut-être même plus qu’il ne faut, et notre armée est une armée nationale unifiée qui fait pour la première fois la différence entre le frère et l’ennemi». «Si le Liban doit donner des garanties au loup israélien, à quoi sert alors la résolution 425?», s’est encore interrogé M. Berry qui a mis l’accent sur la clarté des plans du premier ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu, «qui désire obtenir du Liban la paix sans lui donner de paix en échange» et qui a déploré le fait que «les Arabes ne savent pas lire». Le président de l’Assemblée nationale a rappelé à ce point «la totale coordination entre le Liban et la Syrie» et a insisté sur «la préservation de la résistance comme moyen de libération, le refus catégorique des conditions imposées par Israël pour l’application de la 425 et l’attachement aux constantes et aux principes proclamés par la Syrie et le Liban et susceptibles de mener à l’instauration d’une paix juste et globale en application des résolutions internationales». M. Berry a par ailleurs souligné que «la priorité du gouvernement doit aller à la consolidation politique et diplomatique de notre position et au renforcement de la résistance de notre peuple». «Car il est étonnant qu’au moment de la deuxième commémoration de l’agression israélienne d’avril, les citoyens attendent encore les indemnités qui leur sont dues», a ajouté M. Berry qui a souligné que «les Sudistes sont ceux qui prennent le plus à cœur le budget de l’Etat». M. Berry a conclu en mettant l’accent sur le fait que «l’appui au Liban-Sud et à la Békaa-Ouest ne peut se faire par des paroles et des aumônes mais il constitue le moindre des devoirs nationaux et la condition sine qua non de la pérennité du Liban». Ahmar: La victoire du bien sur le mal M. Berry avait été précédé à la tribune par M. Abdallah Ahmar qui a rappelé que «les liens entre le Liban et la Syrie sont, comme l’a répété à plusieurs reprises le président Hafez el-Assad, l’œuvre de Dieu et non point de l’homme». M. Ahmar a souligné que «les circonstances qui nous unissent aujourd’hui sont l’expression de la volonté de vie face aux menées d’Israël. Elles marquent également la victoire du droit sur les forces du mal et l’ouverture d’une nouvelle page dans les relations libano-syriennes». Et de poursuivre: «Le Liban sortira victorieux et Israël ne parviendra jamais à transformer sa défaite en victoire car le Liban restera uni face à ses agressions et ne deviendra jamais le garant de la sécurité israélienne». Après avoir évoqué le massacre de Cana, M. Ahmar a qualifié de «réalité régionale incontournable» l’unité des destinées syrienne et libanaise. «La Syrie considère qu’appuyer le Liban c’est aussi appuyer la Syrie et cela n’est pas le résultat de calculs tactiques mais l’expression d’une vérité», a-t-il dit. Et de poursuivre: «La nouvelle manœuvre israélienne est très grave. Mais la résolution 425 est claire et franche et son application n’exige aucun arrangement. Et le Liban ne saurait permettre à Israël de rentrer par la porte après être sorti par la fenêtre». «Israël ne parviendra pas à isoler le Liban comme il l’a fait avec les autres parties arabes. Le Liban est fort de par son unité nationale, sa résistance et ses relations fraternelles avec la Syrie», a encore dit le secrétaire général adjoint du Baas qui a affirmé: «Si Israël est sérieux, il peut sortir du Liban tout comme il y est entré: sans conditions, sans négociations et sans arrangements de sécurité. Car la Syrie et le Liban ne seront jamais les garants de la sécurité d’Israël et la sécurité du Liban, de la Syrie et d’Israël s’établira avec l’instauration d’une paix juste et globale dans la région». M. Ahmar a encore rappelé que «la Syrie n’a jamais cessé de répéter que la paix juste et globale est une option stratégique. Et il est clair aujourd’hui aux yeux du monde entier qu’Israël n’aspire pas à la paix mais désire la reddition des Arabes sur base d’un appui américain sans limites». Le responsable syrien a conclu en appelant les Arabes à «mettre rapidement de l’ordre dans leurs affaires».
«Le Liban et la Syrie désirent une application inconditionnelle de la résolution 425 du Conseil de Sécurité et nous n’accepterons pas l’ouverture de négociations au sujet de cette résolution car elles se feraient au détriment de la souveraineté libanaise». C’est ce qu’a affirmé samedi le président de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berry, dans un discours qu’il...