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Actualités - CHRONOLOGIE

A l'initiative de Tony Blair et dans la foulée des rencontres prévues avec Albright Sommet israélo-palestinien début mai à Londres

Tout en donnant à son initiative un cachet européen, mais «dans le cadre de la médiation globale américaine», le premier ministre britannique Tony Blair, après 48 heures passées en Israël et dans les territoires occupés, a réussi la gageure de faire accepter, aux deux acteurs du conflit, l’idée d’un sommet israélo-palestinien en mai à Londres pour relancer le processus de paix bloqué depuis un an. «Nous accueillons volontiers cette proposition», s’est empressé d’affirmer le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat lors d’une conférence de presse conjointe hier lundi avec M. Blair. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’était déclaré prêt la veille à Jérusalem «à aller n’importe où». «Je serai très heureux de me rendre en Grande-Bretagne le mois prochain pour tenter de parvenir à des progrès», a-t-il ajouté. (VOIR AUSSI PAGE 9) Le chef du gouvernement britannique, qui assure la présidence tournante de l’Union européenne (UE), a indiqué que «les Etats-Unis vont annoncer bientôt qu’ils inviteront le président du peuple palestinien et les dirigeants d’Israël à des négociations bilatérales le 4 mai à Londres». Selon M. Blair, les négociations porteront sur les propositions américaines. «La tâche sera très difficile», a-t-il averti, en insistant sur l’impérative urgence de remettre les accords d’Oslo sur les rails. Le sommet devrait intervenir dans la foulée de rencontres séparées que MM. Netanyahu et Arafat doivent avoir avec le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright le 4 mai à Londres. De son côté, le département d’Etat a confirmé hier en soirée que Mme Albright aurait ce jour-là dans la capitale britannique «des entretiens séparés avec MM. Arafat et Netanyahu, pour déterminer si les idées présentées par les Etats-Unis peuvent fournir la base d’une percée». Si le principe d’une rencontre est accueilli favorablement par les deux principaux intéressés, ils n’en ont pas la même conception. M. Nabil Abou Roudeina, conseiller de M. Arafat, songe ainsi à un sommet très large réunissant outre Israël, les Palestiniens et les Etats-Unis, «l’Europe, la Jordanie et l’Egypte». Pour sa part, M. Netanyahu a tenu à assurer à l’aile dure de son gouvernement de droite qu’une éventuelle rencontre ne serait pas «une nouvelle conférence internationale de paix», a indiqué le vice-ministre de la Défense, Silvan Shalom. La proposition britannique devrait être creusée par le médiateur américain Dennis Ross, attendu vendredi dans la région pour tenter de faire accepter les propositions américaines par MM. Netanyahu et Arafat. M. Blair a pressé Israël d’accepter ces propositions qu’il a qualifiées de «cadre adéquat». Les Etats-Unis envisagent, selon les médias israéliens, de proposer un retrait militaire israélien échelonné de 13% du territoire de la Cisjordanie et couplé à chaque étape avec des dispositions sécuritaires de l’Autorité palestinienne. M. Netanyahu veut limiter le redéploiement à 9% de la superficie de cette région, en le liant à une lutte sans concession de l’Autorité contre les groupes armés palestiniens. Les Palestiniens font valoir qu’Israël s’était engagé en janvier 1997 à procéder à un retrait militaire de Cisjordanie en trois étapes avant la mi-1998, mais M. Arafat a pour la première fois publiquement approuvé lundi le compromis territorial proposé par Washington. M. Blair est arrivé hier à Gaza après une rencontre avec des hommes d’affaires israéliens à qui il a rappelé que «plus la stabilité est garantie dans la région (...), plus il est facile d’entretenir des relations commerciales normales». Le premier ministre britannique a eu droit à un accueil de héros à Gaza. Des milliers de Palestiniens postés sur le parcours de son cortège agitaient des drapeaux palestiniens et britanniques. M. Blair qui a visité dans la journée un grand camp de réfugiés près de Gaza, a déclaré que les conditions dans lesquelles les Palestiniens y vivaient étaient «inacceptables» et souligné la nécessité d’une aide européenne suivie. Il aura un petit-déjeuner de travail aujourd’hui avec M. Netanyahu avant de s’envoler pour Londres. (AFP-Reuters)
Tout en donnant à son initiative un cachet européen, mais «dans le cadre de la médiation globale américaine», le premier ministre britannique Tony Blair, après 48 heures passées en Israël et dans les territoires occupés, a réussi la gageure de faire accepter, aux deux acteurs du conflit, l’idée d’un sommet israélo-palestinien en mai à Londres pour relancer le...