Le dernier des Khmers rouges (photo)

Le chef historique des Khmers rouges Pol Pot, triste héros du massacre d’un million 700.000 Cambodgiens, soit près du tiers de la population du pays, est mort dans la forêt tropicale, entre le Cambodge et la Thaïlande. Des images le montrent allongé sur un lit, vêtu d’un pantalon et d’une chemisette et en partie recouvert d’un drap vert. Son épouse l’a retrouvé mort alors qu’elle s’apprêtait à suspendre une moustiquaire au-dessus de son lit (NOTRE TÉLÉPHOTO AFP). Il serait décédé d’une crise cardiaque, à l’âge de 73 ans. Washington, tout comme Phnom Penh, a demandé une autopsie du corps. La mort de Pol Pot ne suffit pas à effacer les atrocités dont lui et ses comparses, adeptes d’un nationalisme extrême et d’un marxisme pur et dur, sont responsables. Les cicatrices des «champs de la mort» resteront ouvertes tant que tous ceux qui en portent la responsabilité ne seront pas tous traduits en justice, a estimé l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International dans un communiqué diffusé à Londres.