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Actualités - CHRONOLOGIE

Bagdad ne veut pas d'accès illimité aux sites présidentiels

Bagdad est d’accord pour des inspections des huit sites présidentiels mais pas sur un accès illimité dans le temps: pour la première fois, des nuages sont apparus sur l’accord conclu le 23 février qui pourraient compliquer la mission des experts de l’UNSCOM et donc remettre en cause la coopération avec cet organisme. (VOIR AUSSI PAGE 7) Dans un rapport, le numéro deux de la Commission spéciale sur le désarmement de l’Irak (UNSCOM), l’Américain Charles Duelfer, laisse entendre que les dirigeants irakiens se réserveraient le droit de suspendre les inspections des palais présidentiels, à l’origine d’une crise qui avait failli dégénérer, en février, en conflit armé entre les Etats-Unis et le régime du président Saddam Hussein. Ce rapport — en fait, une annexe à celui du diplomate srilankais Jayantha Dhanapala, qui a dirigé les inspections — a été remis en début de semaine au secrétaire général de l’ONU qui aurait dû le transmettre mardi au Conseil de Sécurité. Cependant, selon le porte-parole de M. Annan, Fred Eckhard, le secrétaire général a «préféré prendre son temps pour l’examiner» avant de le transmettre en fin de semaine au Conseil. Selon des responsables de l’ONU proches du dossier, le rapport de M. Dhanapala donne un satisfecit à Bagdad, en affirmant que l’Irak ne dissimule pas d’armes de destruction massive dans les palais présidentiels. Pas de garanties Le groupe spécial, composé de 70 experts de l’UNSCOM, de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et de vingt diplomates, a achevé début avril une première inspection de huit sites présidentiels. A l’issue de la mission, M. Dhanapala s’était félicité du «succès» de celle-ci. Mais dans une annexe, M. Duelfer, qui avait dirigé sur le terrain les équipes d’inspecteurs lors des visites des sites présidentiels, exprime son inquiétude sur la volonté des Irakiens d’ouvrir de manière permanente leurs palais présidentiels aux inspections de l’ONU. La question a été soulevée à l’occasion de la délimitation exacte du palais présidentiel de Radwaniyah, près de Bagdad. M. Duelfer aurait demandé au ministre irakien du Pétrole, Amer Mohammad Rachid que l’UNSCOM soit prévenue 24 heures à l’avance de tout changement fait dans les délimitations de tout site présidentiel. Le ministre irakien aurait refusé de fournir de tels garanties par écrit, estimant que cela équivaudrait à autoriser un accès permanent aux sites. Selon l’accord du 23 février, Bagdad s’est engagé à ce que les procédures spéciales d’inspection s’appliquent «aux visites initiales et suivantes» des sites présidentiels, mais sans dire explicitement qu’elles sont illimitées. Depuis lors, les dirigeants irakiens affirment leur intention de respecter à la lettre l’accord conclu avec M. Annan. Ces divergences d’interprétation pourraient toutefois conduire à un regain de tension entre l’ONU et l’Irak, dans la foulée d’un rapport négatif sur les armes biologiques. Ce rapport, publié la semaine dernière, estimait que l’Irak continue à cacher des informations concernant son programme d’armes bactériologiques et que les données dont disposent les inspecteurs de l’ONU sont encore «incomplètes et insuffisantes». Le chef de l’UNSCOM Richard Butler doit transmettre ces jours-ci au Conseil de sécurité son rapport semestriel sur le désarmement de l’Irak. Au vu de ce rapport, le Conseil devrait prolonger les sanctions imposées depuis 1991 à l’Irak et qui ne pourront être levées que lorsque l’UNSCOM aura assuré que ce pays ne possède plus d’armes de destruction massive.
Bagdad est d’accord pour des inspections des huit sites présidentiels mais pas sur un accès illimité dans le temps: pour la première fois, des nuages sont apparus sur l’accord conclu le 23 février qui pourraient compliquer la mission des experts de l’UNSCOM et donc remettre en cause la coopération avec cet organisme. (VOIR AUSSI PAGE 7) Dans un rapport, le numéro deux de...