Présidence - Lahoud a déjà fait le point avec plusieurs hauts responsables La réorganisation de l'administration publique, priorité du nouveau régime

Avant même que le président élu, le général Émile Lahoud, ne prenne en charge ses fonctions à la présidence de la République, le 24 novembre prochain, un climat de renouveau semble souffler sur l’Administration. Le général Lahoud a déjà fait le point de la situation sur ce plan avec plusieurs hauts responsables. Le nouveau chef de l’État affiche sa détermination à «mettre de l’ordre» dans l’Administration de manière à stopper le gaspillage et à accroître la productivité de l’appareil étatique. À cet effet, les options suivantes seraient envisagées : – La réduction du nombre de ministères. Cette mesure est rendue nécessaire par les interférences apparues entre les prérogatives de certains départements, plus particulièrement après la création par le Cabinet Hariri de plusieurs nouveaux ministères. – La réévaluation de la situation des administrations parallèles dont la prolifération a été l’un des éléments marquants de l’ère Hariri. Certains de ces organismes, tels que notamment le Conseil du développement et de la reconstruction, se sont substitués aux ministères qu’ils ont marginalisés. – La réactivation des organismes de contrôle afin que les décisions ou les verdicts rendus par des organismes tels que le Conseil d’État, la Cour des comptes, l’Inspection centrale ou le Conseil de discipline ne restent pas lettre morte . Parallèlement à cette refonte générale, le nouveau régime aurait l’intention de mettre fin à la dilapidation des fonds publics qui s’est manifestée plus particulièrement pas la pratique des contrats de gré à gré. Ce type de contrats n’aurait plus sa raison d’être sous le prochain sexennat, le général Lahoud insistant pour que tous les contrats soient conclus sur base d’adjudications régulières et strictes. Ce climat qui entoure d’ores et déjà le nouveau régime aurait porté ses fruits dès à présent. La marche du travail au sein de certaines administrations publiques aurait commencé à se régulariser. Et plusieurs hauts fonctionnaires envisageraient sérieusement de quitter leur poste pour se recycler dans le secteur privé …