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Actualités - ANALYSE

Hariri tente de freiner le mouvement ...

Beaucoup de députés, on le sait, ont annoncé qu’ils vont s’en remettre au chef de l’État pour faciliter sa mission en le laissant choisir à sa guise le nouveau chef du gouvernement. Le président Rafic Hariri a réagi en convoquant nombre de ces néo-loyalistes zélés pour les amener à changer d’avis. Non pas qu’il craigne de ne pas être «re-nommé», car ses arrières sont couverts côté décideurs. Mais parce qu’un tel précédent éroderait dans le système les pouvoirs conjugués de la Chambre et de la présidence du Conseil au profit de la présidence de la République. Le point de vue de M. Hariri, selon certains de ses visiteurs, est que les députés sont tenus d’assumer une responsabilité directe de choix personnel, pour que le résultat groupé de leurs avis puisse s’imposer «impérativement» au chef de l’État comme le veut la Constitution. Sans cela, ajoute-t-il, le président de la République pourrait, en usant de sa position, demander lui-même à une majorité de députés ou à un tiers de blocage de lui laisser la liberté de choix comme de veto, ce qui remettrait le pays dans l’ancien régime et redonnerait à l’occupant de Baabda la suprématie absolutiste d’avant Taëf. Il soutient que lors de cette conférence fondatrice, un accord s’était fait pour qu’en pratique le président du Conseil soit désigné par la Chambre, la présence de l’entité «présidence de la République» n’étant là que pour la forme. Pour M. Hariri le terme «impérativement» s’applique aussi bien aux députés qu’au chef de l’État. Parfois à contrecœur, différents participants à la conférence de Taëf confirment la version de M. Hariri. Mais certains d’entre eux s’empressent d’ajouter que les accords conclus alors ont été tronqués, que le pacte est maintenant criblé comme une passoire et qu’un trou de plus ou de moins cela ne compte pas… Tout cela mis ensemble montre le haut degré de compétence des législateurs. Passés ou présents.
Beaucoup de députés, on le sait, ont annoncé qu’ils vont s’en remettre au chef de l’État pour faciliter sa mission en le laissant choisir à sa guise le nouveau chef du gouvernement. Le président Rafic Hariri a réagi en convoquant nombre de ces néo-loyalistes zélés pour les amener à changer d’avis. Non pas qu’il craigne de ne pas être «re-nommé», car ses...