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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Social - Rétroactivité et 30% Salaires : la CGTL réaffirme ses exigences

Le conseil exécutif de la Confédération générale des travailleurs du Liban a réclamé hier une nouvelle fois un «réajustement des salaires de 30% dans le secteur privé avec effet rétroactif au 1er janvier 1998» et a invité «le gouvernement» à «prendre le décret en ce sens avant la fin du mandat présidentiel actuel». Réuni sous la présidence de M. Elias Abou Rizk, le conseil exécutif de la centrale syndicale s’est d’abord félicité de l’adoption de la nouvelle échelle des salaires dans le secteur public. Il a souligné à ce égard «la nécessité de combler les lacunes pour ce qui a trait notamment aux enseignants du secteur public, aux journalistes et aux pigistes du ministère de l’Information, et ce sur base du principe d’égalité de tous les fonctionnaires». Il a par ailleurs réitéré son «refus de toute nouvelle taxe qui serait imposée sous couvert du financement du coût de la nouvelle échelle» et s’est déclaré pour «l’amendement de la politique fiscale actuelle» appelant l’Etat à «récupérer ses droits spoliés sur le plan des propriétés maritimes et du téléphone». Evoquant par ailleurs la vague de licenciements collectifs dans nombre d’institutions privées, le conseil exécutif de la CGTL s’est déclaré «inquiet» et a réaffirmé que «la pérennité de l’emploi est un droit sacré des travailleurs mais aussi la garantie de la stabilité et le modèle du véritable partenariat pour l’édification d’une économie nationale saine et sa consolidation». Partant, le conseil exécutif de la CGTL a mis en garde «le patronat» contre «la gravité de son action et ses conséquences possibles sur le plan social» soulignant que «le problème posé par les licenciements doit être réglé dans le cadre d’un plan global et sérieux qui assurerait un appui au secteur industriel national qui emploie des dizaines de milliers de travailleurs». Sur un autre plan, le conseil exécutif de la CGTL a évoqué «les atteintes aux libertés syndicales dans certaines institutions et notamment à l’usine Matelec où des syndicalistes ont été renvoyés pour avoir voulu défendre les droits des travailleurs et exprimer leurs aspirations». Le conseil exécutif a mis en garde contre «cette action grave en contradiction avec la Constitution libanaise, les lois en vigueur et la Charte des droits de l’homme» et a exprimé son «étonnement» devant la décision du Conseil d’Etat dans cette affaire. Le conseil exécutif de la CGTL s’est en outre félicité du projet de loi sur l’enrichissement illicite adopté par le Conseil des ministres. «Il s’agit là d’un grand pas en dépit de nombreuses lacunes qui persistent au niveau des modalités d’application et qui doivent donc être comblées», a estimé le conseil exécutif qui a par ailleurs estimé que «cette loi ne peut être appliquée correctement que dans le cadre d’un pouvoir judiciaire totalement indépendant». Evoquant par ailleurs le travail des enfants, le conseil a souligné que ce dossier recouvre «une tragédie véritable et effrayante qui a resurgi avec l’affaire de la petite Fatmé Jassem survenant elle-même un an après l’affaire de la petite Nathalie Debbas». «De telles choses ont lieu chaque jour et des milliers d’enfants souffrent, bien qu’on en entende pas parler», a poursuivi le conseil exécutif de la centrale syndicale, qui a proclamé son «appui à la décision de M. Abou Rizk de porter plainte contre toute personne qui serait reconnue coupable dans l’affaire Jassem». Le conseil a en outre mis l’accent sur le fait que “de tels drames n’auraient pas eu lieu s’il n’existait pas de graves lacunes au niveau du code du travail et si les lois étaient appliquées». Il a donc réitéré son attachement à «l’enseignement gratuit et obligatoire et l’amendement radical du code du travail».
Le conseil exécutif de la Confédération générale des travailleurs du Liban a réclamé hier une nouvelle fois un «réajustement des salaires de 30% dans le secteur privé avec effet rétroactif au 1er janvier 1998» et a invité «le gouvernement» à «prendre le décret en ce sens avant la fin du mandat présidentiel actuel». Réuni sous la présidence de M. Elias Abou Rizk,...