Diplomatie - Relations bilatérales et Wye Plantation La délégation espagnole au palais Bustros

Le secrétaire d’État espagnol à la Politique extérieure Ramon de Miguel est arrivé hier à Beyrouth, accompagné du directeur général de son département pour l’Afrique, l’Asie et le Pacifique Manuel Alabart. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une tournée moyen-orientale et survient à la suite de pourparlers tenus à Damas avec les responsables syriens. La délégation espagnole a entamé son séjour libanais par une réunion avec le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz, qui s’est déroulée en présence de l’ambassadeur d’Espagne au Liban Mariano Garcia Munoz. La rencontre a permis de passer en revue les relations bilatérales ainsi que les pourparlers de paix au Moyen-Orient, à la lumière des récents accords israélo-palestiniens de Wye Plantation. Une réunion de travail devait ensuite grouper la délégation espagnole et l’ambassadeur d’Espagne, le directeur général du ministère des Affaires étrangères Zafer el-Hassan, les directeurs des Affaires politiques Samir Khouri, des Affaires internationales Fouad Abboud, des Affaires arabes Nouhad Mahmoud, des organisations internationales Sleiman Rassi et M. Sami Nmeir. À l’issue de cette réunion, M. el-Hassan a déclaré que les participants avaient passé en revue les récents développements dans la région, ainsi que les relations bilatérales, le partenariat euro-méditerrannéen, l’occupation israélienne au Liban-Sud et l’application de la résolution 425 des Nations unies. De son côté, M. de Miguel a déclaré que ses entretiens avec le ministre Boueiz et M. el-Hassan avaient porté sur les récents accords de Wye Plantation ainsi que sur tous les sujets relatifs aux pourparlers de paix. Le diplomate espagnol devait ajouter : «J’ai exposé l’attitude de mon pays dans la question des pourparlers de paix au Moyen-Orient. Cette position est claire et prévoit un appui total aux résolutions de la conférence de Madrid sur le thème de la terre contre la paix. Une paix globale et non pas limitée à un nombre restreint d’accords bilatéraux. J’effectue une tournée qui m’a conduit en Jordanie, puis en Syrie et au Liban, à la demande de mon pays qui accorde une grande importance à ces trois pays qui sont à présents occultés par les médias, lesquels ne parlent que des Israéliens et des Palestiniens». M. de Miguel a précisé de plus que la visite que devait effectuer à Beyrouth, Damas et Amman le Premier ministre espagnol José Maria Aznar, fin 1998, avait été remise à une date ultérieure en raison des élections au Pays basque. En conclusion, M. de Miguel s’est félicité de la reconstruction du Liban et du retour de la stabilité. «Avec le Liban, nous entretenons d’excellentes relations politiques, culturelles et économiques et nous lui souhaitons un avenir prospère», a-t-il conclu. Le diplomate espagnol sera reçu aujourd’hui par le président Élias Hraoui, puis pas le président élu Émile Lahoud, avant de tenir une conférence de presse au siège de l’ambassade d’Espagne pour exposer les résultats de sa visite à Beyrouth. Son départ est prévu dimanche prochain.