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Actualités - CHRONOLOGIE

Le courant ne passe plus entre l'EDL et les mauvais payeurs, Etat compris...

L’Electricité du Liban coupe effectivement le courant, depuis le 1er avril, à tous les mauvais payeurs, administrations publiques, sièges ou cadres de partis, ministres et députés compris…On ne cite pas de noms: la liste serait trop longue! A en croire les spécialistes, les services publics doivent au bas mot 60 milliards de livres, soit quelque 4 millions de dollars à l’EDL. Selon un haut fonctionnaire qui a requis l’anonymat, le Tourisme et l’Information (qui héberge aussi l’agence officielle dite ANI et la radio nationale) sont punis et se rabattent pour leur alimentation en courant sur de gros générateurs, depuis une semaine. Pourvu qu’ils n’en viennent pas à prendre un abonnement auprès d’un moteur de quartier! On sait qu’il y a quelques mois le président de la République, M. Elias Hraoui, avait dénoncé en Conseil des ministres les resquilleurs haut placés, leurs abus d’influence et leur manque flagrant de civisme, navrant exemple pour la population. Fort d’un tel message, le ministre des Ressources hydrauliques et électriques a donc, après avertissement et délai de régularisation, fait exécuter la menace de priver d’électricité les abonnés qui n’ont pas acquitté leurs arriérés de quittances. Mais, évidemment, cette mesure punitive ne règle pas le grave problème du lourd déficit financier qu’accuse l’EDL. On sait en effet que nombre de régions ne paient tout simplement pas le courant et que dans d’autres la douce manie du branchement illicite sur les câbles de rue, ce vol caractérisé, reste très en vogue… Le comble, rappelons-le, c’est que M. Hobeika a dû batailler ferme lors du dernier débat sur le budget de l’Etat pour qu’on n’ampute pas d’un milliard de livres, au nom de la politique d’austérité, le budget de l’EDL. Il avait plaidé la cause de cet office devant le président de la Chambre M. Nabih Berry qui lui avait alors conseillé de couper le courant à tout mauvais payeur, institutions comprises. Le ministre avait parallèlement élaboré un projet de loi déférant devant les tribunaux les contrevenants champions du branchement en tant que coupables d’atteinte aux propriétés ou biens de l’Etat, ce qui constitue en terme de droit pénal un crime et non pas un simple délit. Selon une source informée, qui souligne que les exemples sont en réalité innombrables, «un ministre influent, qui «oublie» depuis des années de payer l’électricité de son appartement, doit à lui seul à l’EDL la coquette somme de 20.000 dollars, sans compter les amendes pour retard! Ce personnage, usant de son influence, multiplie les astuces: il fait tantôt changer le compteur, tantôt le transformateur, tantôt la station même pour esquiver le paiement de sa facture. La dernière fois, l’EDL a refusé de fermer les yeux et averti ce responsable qu’il allait être privé de courant». Et d’ajouter que «l’EDL est désormais tout à fait déterminée à faire appliquer la loi à tous. Les patrouilles de contrôle qui circulent intensivement ne vont pas cesser de le faire au bout d’une semaine ou deux, comme cela a pu se produire dans le passé. C’est du moins ce que les services qualifiés de sécurité qui nous apportent leur concours nous ont promis». Abondant dans le même sens, M. Hobeika souligne de son côté que «personne ne doit penser qu’il peut se placer au-dessus de la loi devant qui tous les citoyens sont égaux. Nous coupons le courant à tout coupable de non-paiement, aussi haut placé qu’il soit». Il pense qu’une action ferme dans ce sens va pouvoir améliorer le taux de perception et donc les ressources de l’EDL. Ce que la réaction de plusieurs ministères, qui se sont empressés de régler leur dû quand on leur a coupé le courant, semble confirmer. Un apport supplémentaire qui se chiffre à plusieurs milliards de LL. En tout cas, une telle collecte vaut certainement mieux que de nouvelles taxes. Indirectes…
L’Electricité du Liban coupe effectivement le courant, depuis le 1er avril, à tous les mauvais payeurs, administrations publiques, sièges ou cadres de partis, ministres et députés compris…On ne cite pas de noms: la liste serait trop longue! A en croire les spécialistes, les services publics doivent au bas mot 60 milliards de livres, soit quelque 4 millions de dollars à...