Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Plusieurs voix s'élèvent en faveur des mutins

La mutinerie des détenus de la prison de Roumié a suscité hier divers commentaires dans les milieux locaux. Plusieurs voix se sont élevées prenant la défense des mutins et mettant l’accent sur le fait que les doléances soulevées par les détenus sont justes. M. Salah Haraké, député de Baabda, a qualifié d’«extrêmement graves» les développements qui se sont produits à la prison de Roumié, affirmant que cette mutinerie «met en relief les défaillances actuelles au niveau de nos administrations publiques, ce qui porte préjudice à la renommée du Liban sur le double plan interne et externe». «Je tiens à affirmer que le respect des droits des détenus est aussi important que le respect et l’application des lois», a déclaré M. Haraké. Et le député de Baabda de poursuivre: «Les responsables doivent ouvrir une enquête pour tirer au clair les dessous de ce grave problème. Ils devraient prendre les mesures les plus sévères à l’encontre de ceux qui se sont rendus coupables de négligence ou qui se sont livrés à des actes de violence. Les responsables se doivent également de préserver les droits humanitaires des prisonniers et améliorer les conditions de leur détention». M. Haraké a souligné dans ce cadre que la visite du ministre de l’Intérieur Michel Murr à la prison de Roumié et le dialogue qu’il a entamé avec les mutins constituent «un pas important dans la bonne direction». «Nous espérons que le gouvernement poursuivra ses efforts sur la même voie afin de mettre un terme aux conditions désastreuses qui sévissent à l’intérieur de la prison, a déclaré le député de Baabda. Les doléances des détenus, notamment l’accélération des procédures judiciaires et des jugements, sont des revendications justes que les responsables devraient satisfaire dans les délais les plus brefs». Par ailleurs, «l’Association des droits de l’homme et du droit humanitaire» et les «Nouveaux droits de l’homme — Branche Liban» ont publié un communiqué conjoint soulignant que la mutinerie à la prison de Roumié et les doléances présentées par les détenus ont mis en relief «la situation dans laquelle se trouvent les prisons au Liban et le traitement inhumain auquel les prisonniers sont soumis dans les différents lieux de détention». «Le surpeuplement des cellules, les maladies et les mauvais traitements ne sont pas les seuls problèmes qui se posent au niveau des prisons, affirme le communiqué des deux organisations de défense des droits de l’homme. Les agressions sexuelles, l’usage de la drogue, la prostitution, la malnutrition, ainsi que la non- séparation des détenus en fonction de leur âge et de la durée de détention sont monnaie courante. Ces problèmes ont été exposés en détail dans les recommandations de la commission des droits de l’homme des Nations Unies, en avril 1997». Après avoir souligné leur appui aux doléances des détenus, notamment pour ce qui a trait à l’accélération des démarches judiciaires et l’amélioration des conditions de détention, les deux associations susmentionnées ont souligné la nécessité d’adopter les mesures suivantes: transférer la gestion des prisons du ministère de l’Intérieur au ministère de la Justice; prendre de sévères sanctions à l’encontre de ceux qui ont torturé les prisonniers ou qui se sont livrés à des exactions; amener le gouvernement libanais à signer sans délai la convention de lutte contre la torture car l’adhésion du Liban à cette convention permettra d’effectuer des contrôles dans les prisons, notamment pour ce qui a trait aux conditions de détention.
La mutinerie des détenus de la prison de Roumié a suscité hier divers commentaires dans les milieux locaux. Plusieurs voix se sont élevées prenant la défense des mutins et mettant l’accent sur le fait que les doléances soulevées par les détenus sont justes. M. Salah Haraké, député de Baabda, a qualifié d’«extrêmement graves» les développements qui se sont produits...