Clinton à Arafat : j'espère voir le peuple palestinien libre

Le président Bill Clinton a exprimé l’espoir de voir «le peuple palestinien libre», lors d’une communication téléphonique avec Yasser Arafat, à l’occasion de la fête de l’Adha. Le chef de l’Exécutif américain a réaffirmé en outre sa «profonde gratitude» pour «les efforts» du président de l’Autorité palestinienne en faveur de la paix, précisant qu’il espérait que les Palestiniens «connaîtront la paix et la prospérité comme les autres peuples de la région», selon l’agence de presse WAFA. De leur côté, les Palestiniens ont réitéré leur appel aux Etats-Unis afin qu’ils publient leur plan de retrait des troupes israéliennes en Cisjordanie, tout en accusant Israël de bloquer le processus de paix. «L’annonce du plan américain a tardé à venir, à cause de l’intransigeance des Israéliens qui ont dissuadé Washington de le présenter», a affirmé Nabil Abou Roudeina, un proche conseiller du président palestinien. «Nous voulons que l’administration américaine prenne une position courageuse en annonçant ses propositions afin de sauver le processus de paix», au point mort depuis plus d’un an, a déclaré M. Roudeina. L’émissaire américain au Proche-Orient Dennis Ross doit effectuer une nouvelle navette dans la région à partir du 19 avril pour tenter de trouver un compromis sur un redéploiement en Cisjordanie. Jeudi et pour la troisième journée consécutive, Benjamin Netanyahu et ses principaux ministres ont tenté de se mettre d’accord sur le retrait militaire en Cisjordanie pour éviter une crise avec les Etats-Unis. M. Netanyahu s’est réuni en mini-cabinet avec le ministre de la Défense Yitzhak Mordehaï, considéré comme plutôt modéré, celui du Commerce et de l’Industrie Nathan Chtcharansky, et Ariel Sharon, responsable des Infrastructures nationales, le plus farouche opposant à un redéploiement trop important. Selon la radio militaire israélienne, le mini-cabinet ne devrait pas annoncer d’accord avant l’arrivée de M. Ross. Une décision finale pourrait même être reportée jusqu’à une visite privée que M. Netanyahu doit effectuer en mai aux Etats-Unis. Selon le quotidien «Maariv», le mini-cabinet a entendu des rapports de responsables militaires israéliens qui lui ont assuré qu’un retrait de 13% de la Cisjordanie ne porterait pas préjudice à la sécurité d’Israël.