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Actualités - REPORTAGE

Julien Clerc : une popularité sans faille (photos)

Julien Clerc peut être satisfait. A cinquante ans, trente ans de carrière, il reste adulé par toutes les générations. Un Beirut Hall, comble, a applaudi, chanté et dansé sur les airs de Clerc le week-end passé. Ce cœur de rocker qui, si on l’écoute bien, n’a jamais su dire je t’aime, a bousculé les idées préconçues qu’on peut avoir à son égard. Non, son public n’était pas essentiellement féminin mais jeune dans l’ensemble. Comment le prince-pirate d’autrefois peut-il tenir trente ans sans que son répertoire prenne une ride? Ses spectateurs libanais en ont eu la réponse au cours de ces deux concerts: l’authenticité. Livré à l’état pur, Julien Clerc séduit encore et toujours. Son tour de chant est un moment de gaité. Dès le premier titre «la fille aux bas nylon», la salle se trouve branchée sur une même onde. Clerc chante «Fais-moi une place» comme s’il s’adressait à chaque âme dans la salle. Tout en conservant son côté romantique, sensible à tous les élans du cœur et aux mélodies chaloupées, il ose du trip-hop (Cabarat sur Julien), des chansons ritournelles, héritées des Acadiens ou du folklore sud- américain. Sous le charme, l’assistance applaudit au prélude de ses plus belles mélodies «Femmes je vous aime», «Ma préférence» «This melody», «Le Phare des vagabondes»... Dans une pique humouristique, Julien Clerc raconte qu’une jeune admiratrice était venue lui demander un autographe... pour sa grand-mère. Des spectateurs debout, dansent de tout leur saoul. D’autres, nombreux, iront à l’avant pour le toucher, le voir de plus près, comme des papillons attirés par la lumière. Le fringant quinquagénaire (blazer cuir, chemise bleu roi) a chanté une quantité conséquente de tubes («Travailler c’est trop dur», «Fais-moi une place», «Elle voulait qu’on l’appelle Venise», «Cœur de rocker», «Ce n’est rien»). Et «Laissez entrer le soleil», le thème phare de «Hair», comédie musicale hippie dont il fut la star, côté version française en 69 au théâtre de la Porte Saint-Martin. Le public reprend en chœur cet hymne des sixties triomphantes. Bissé à grand bruit, Julien Clerc revient sur scène pour une dernière chanson «Jaloux» qu’il jouera seul, au piano. «La plus belle chanson, c’est celle qui échappe à tout le monde dit l’artiste. Celle qui échappe aux modes, à l’histoire, à la morale, à son époque. Elle reste cachée, mais c’est celle-là que le public choisit. Parce qu’elle a la grâce. C’est rare et c’est magique, parfois on ne la trouve pas. Quand elle est là, l’artiste ne le sait qu’après un certain temps, mais c’est sa plus belle récompense d’interprète: chanter des mots et une musique qui resteront dans la mémoire». Intemporelles, ses chansons, le sont. C’est Clerc et net...
Julien Clerc peut être satisfait. A cinquante ans, trente ans de carrière, il reste adulé par toutes les générations. Un Beirut Hall, comble, a applaudi, chanté et dansé sur les airs de Clerc le week-end passé. Ce cœur de rocker qui, si on l’écoute bien, n’a jamais su dire je t’aime, a bousculé les idées préconçues qu’on peut avoir à son égard. Non, son public...