Les banlieues de Beyrouth respirent de nouveau un air empesté

Avec la hausse de la température, les habitants des régions de Dora, Sin el-Fil et de la Quarantaine respirent à nouveau un air chargé de puanteur. La population de ces banlieues de la capitale a appelé hier «le ministre de l’Environnement, M. Akram Chéhayeb, à régler le problème des odeurs nauséabondes qui se dégagent de Dora et de la Quarantaine et qui empestent leur région». M. Chéhayeb a déclaré que «les odeurs nauséabondes dans ces régions ne sont pas récentes, elles sont dues essentiellement à l’usine de compostage de la Quarantaine». Le compostage est une méthode qui transforme les matières organiques en engrais et qui s’effectue grâce à des activités biologiques de bactéries chargées d’oxygène et opérant à des températures déterminées). Il a souligné que «le beau temps contribue à augmenter les émanations qui résultent à 70% des ordures compostées et à 30% du gaz qui se dégage de l’ancien dépotoir de Bourj Hammoud ainsi que des tanneries de la région». M. Chéhayeb a noté que «son ministère avait mis en pratique, mais sans résultat, un plan pour résoudre le problème des odeurs». «Nous avons ensuite appelé, à maintes reprises, le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) et les entreprises en charge du projet de l’usine de compostage de la Quarantaine à trouver une solution, a-t-il poursuivi. Il y a un mois, une réunion a été tenue au domicile du premier ministre, M. Rafic Hariri, afin de traiter le dossier avant le début du printemps et la hausse de la température». Et d’affirmer que «les moyens financiers manquent pour réaliser un projet qui résoudra radicalement le problème», précisant qu’à «partir de demain mercredi, une entreprise française vaporisera quotidiennement des désodorisants à l’intérieur de l’usine de compostage». Le ministre de l’Environnement a souligné en conclusion que «seul un traitement nécessitant l’utilisation de nouvelles techniques biologiques résoudra définitivement le problème». Rappelons que, durant les mois de novembre et de décembre derniers, le ministère de l’Environnement avait mis en place un plan d’urgence pour réduire les odeurs qui envahissaient les régions d’Achrafieh, de Dora, de la Quarantaine et de Sin el-Fil. Plan d’urgence qui, visiblement, n’a pas permis de résoudre le problème.