Actualités - OPINION
Une perte pour le Liban
Par HINDI Toufic, le 09 avril 1998 à 00h00
On ne peut connaître profondément une personne que si elle est elle-même profonde. Je prétends avoir connu Georges Jabre profondément! Avec lui, ma relation fut soutenue, riche et journalière durant les douze années écoulées. Elle transcendait l’amitié personnelle, «l’alliance» politique. Elle se situait presque quelque part dans un espace de complicité et de symbiose nationale. Notre objectif commun: assurer la survie de l’entité libanaise naturellement synonyme de liberté! Nos discussions étaient souvent animées mais nous ne nous quittions jamais sans que nous nous soyons mis d’accord. Georges Jabre était un homme de caractère, foncièrement honnête. Il n’a jamais mis son intérêt personnel, ses ambitions bien existantes et légitimes mais refoulées au-dessus de l’intérêt national. Là, résidait sa force! Georges Jabre qui n’était pas seulement ferme sur les principes mais totalement rigide, était souple en application. Très souple! il ne rompait jamais les ponts mais il ne se rendait jamais non plus, forçant par là même l’interlocuteur à découvrir son jeu. Là aussi résidait sa force. Georges Jabre est un ami cher que j’ai perdu. Sa famille le pleure douloureusement. Ceux qui l’ont connu sont affligés de sa mort subite. Mais c’est le Liban qui a le plus perdu.
On ne peut connaître profondément une personne que si elle est elle-même profonde. Je prétends avoir connu Georges Jabre profondément! Avec lui, ma relation fut soutenue, riche et journalière durant les douze années écoulées. Elle transcendait l’amitié personnelle, «l’alliance» politique. Elle se situait presque quelque part dans un espace de complicité et de symbiose...
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