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Actualités - CHRONOLOGIE

En raison du gel des dossiers des permutations C'est la grogne dans les rangs des diplomates libanais

De nombreux diplomates attendent depuis des années d’être fixés sur leur sort et, aujourd’hui, c’est une grande amertume qu’ils éprouvent, voire même un ras-le-bol. Et pour cause: ces diplomates qui se comptent par dizaines n’arrivent pas à croire, écrit notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, que l’Etat a décidé de déclencher une offensive diplomatique internationale face à celle que les Israéliens mènent depuis qu’ils ont lancé l’idée d’un retrait négocié du Liban-Sud, avant de plancher sur le dossier des permutations et de combler les nombreux vides laissés par la mise à la retraite d’ambassadeurs. Ces diplomates confient à Fleyhane que, tout au long de leur carrière, ils n’ont jamais comme maintenant vécu dans l’incertitude, et que, même aux pires moments de la guerre, le dossier des permutations n’avait pas été gelé. Ce qui les choque particulièrement, c’est qu’aujourd’hui, la diplomatie libanaise ne fonctionne pas normalement en raison du conflit d’influence et d’intérêts entre les trois pôles du pouvoir. Ces derniers, rappelle-t-on, n’arrivent pas à s’entendre sur les noms des personnes qui doivent être nommés dans les capitales étrangères. Les diplomates interrogés précisent les noms de leurs collègues qui demeurent à l’étranger alors qu’ils auraient dû être ramenés à Beyrouth: MM. Ghazi Chidiac (Brésil) qui était supposé revenir à l’administration centrale le 25 mai 1995, Sleiman Younès (Prague) supposé revenir le 27 septembre de la même année, Mahmoud Hammoud (Londres) qui devait revenir le 25 novembre 1996, Fakhri Saghiyé (Mexique), Zouheir Hamdane (Arabie Séoudite), Sami Kronfol (UNESCO-Paris), Sélim Tadmoury (Moscou), Samir Chamma (Tokyo) et Abdel Latif Mamlouk (Djakarta) qui attendent depuis septembre dernier d’être mutés à l’administration centrale. Postes vacants Et parce que le dossier des permutations est gelé, huit missions libanaises à l’étranger attendent toujours la nomination de leurs nouveaux chefs respectifs, les anciens ayant pris leur retraite. De ce fait, le Liban n’a plus d’ambassadeurs en Italie, en Espagne, en Roumanie, en Australie, en Hollande, à Chypre, en Grèce et en Suisse. Le problème va se poser de nouveau en juillet prochain, lorsque l’ambassadeur du Liban à Pékin, M. Farid Samaha, atteindra l’âge de la retraite. Et au Liban, MM. Samir Khoury, Melhem Mistou, Fawzi Fawaz, Michel Khoury et Walid Nasr attendent d’être mutés à l’étranger.
De nombreux diplomates attendent depuis des années d’être fixés sur leur sort et, aujourd’hui, c’est une grande amertume qu’ils éprouvent, voire même un ras-le-bol. Et pour cause: ces diplomates qui se comptent par dizaines n’arrivent pas à croire, écrit notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, que l’Etat a décidé de déclencher une offensive...