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Actualités - REPORTAGE

Enfance : la musique classique fait des génies

On sait qu’elle «adoucit les mœurs», qu’elle est «avant toute chose». On vient de découvrir que la musique classique peut être la mère de tous les doués et surdoués, des Prix Nobel, des «tycoons» et autres leaders du monde. C’est ce qui résulte des recherches entreprises par des associations de diverses spécialités et qui ont été présentées par Michèle Walter qui est la directrice exécutive du «Richmond Symphony» (qui comprend, outre l’orchestre, un vaste programme éducationnel). Ces analyses aboutissent à la même conclusion: les enfants qui écoutent de la musique ou qui poursuivent une formation musicale se développent mieux intellectuellement que ceux qui ne suivent pas cette orientation. Ce phénomène a été examiné sous différents angles. «L’effet Mozart» augmente le quotient intellectuel Une expérience, effectuée en 1993 par Frances Rauscher et Gordon Shaw, a montré que les élèves qui écoutaient souvent pendant dix minutes la sonate pour piano opus 448 de Mozart avaient marqué un meilleur score dans le test de quotient intellectuel que leurs camarades qui écoutaient des musiques relaxantes ou ceux qui n’écoutaient rien. Par ailleurs, des rats cobayes, à qui on faisait écouter de la musique, alors qu’ils étaient placés dans un labyrinthe, retrouvaient mieux leur chemin que ceux qui avaient pour fond sonore de la Heavy Metal. Selon la revue «American Demographics», les deux tiers environ des Américains qui ont des diplômes universitaires aiment la musique classique. Et 57% qui se sont arrêtés aux terminales disent que la «country music» est leur style favori. Les tout petits dont l’oreille a été habituée au répertoire classique montrent de très bonnes dispositions aux études, dès le début de leur scolarisation. Toutes ces déductions sont certes en train de grossir les rangs des adeptes de Bach, Lulli, Beethoven et Tchaïkovski. Mais la vague de rock n’en continue pas moins à être déferlante. Et pour cause, la chaîne de télévision MTV et le marketing de masse noient le jeune public de rythmes rock. C’en en amorçant la trentaine et la quarantaine que les «babyboomers», bercés par «Hair» et autre hits des années 70, se font réceptifs aux œuvres musicales des siècles passés. N’ayant pas eu de formation dans ce domaine, ils ne seront jamais de vrais mélomanes. A partir de ces données, les chercheurs ont tiré la conclusion suivante: la structure complexe des grandes œuvres musicales constitue un défi au cerveau et le stimule, de la même manière que les exercices renforçaient les muscles. Ces découvertes sont loin de laisser indifférents les éducateurs qui y prêtent une grande attention. Et, s’ils ne les appliquent pas systématiquement, c’est faute de moyens financiers (voir encadré). Mais en avant la musique! conseillent-ils vivement aux parents désireux de voir leurs enfants joindre les grandes écoles.
On sait qu’elle «adoucit les mœurs», qu’elle est «avant toute chose». On vient de découvrir que la musique classique peut être la mère de tous les doués et surdoués, des Prix Nobel, des «tycoons» et autres leaders du monde. C’est ce qui résulte des recherches entreprises par des associations de diverses spécialités et qui ont été présentées par Michèle Walter...