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Actualités - CHRONOLOGIE

Kassa, frappe Tel-Aviv! criait la foule aux obsèques de l'artificier du Hamas Palestiniens contre soldats israéliens : 17 blessés (photos)

Des milliers de Palestiniens ont crié vengeance en enterrant Mohieddine Sharif, un chef militaire du Hamas, dont les obsèques se déroulaient hier dans la localité de Bireh. «Kassam (l’aile militaire du mouvement de la résistance islamique), frappe Tel-Aviv», scandait la foule, tandis que des heurts, qui ont fait dix-sept blessés, se produisaient en plusieurs points. De son côté, l’armée israélienne a déclaré zone militaire la ville autonome de Ramallah et sa banlieue de Beitouniya où avait été retrouvé dimanche dernier le corps de Sharif (VOIR AUSSI PAGE 8). La police palestinienne avait bouclé les principaux axes placés sous son contrôle pour permettre à la procession des sympathisants de Sharif d’accéder sans encombre à la mosquée de Bireh, où la présence de la police autonome était discrète. Le sanctuaire s’est avéré trop exigu pour accueillir toute la foule, dont une bonne partie a prié dehors dans un silence seulement ponctué des cris d’«Allah est le plus grand!» lancés par l’imam local, tandis qu’un avion de reconnaissance israélien tournoyait dans le ciel. A Ramallah, des jeunes gens ont lancé des pierres sur les soldats israéliens stationnés à un barrage à l’extérieur de la ville autonome. Les militaires ont riposté avec des gaz lacrymogènes et en tirant des balles enrobées de caoutchouc. Des incidents ont éclaté également non loin de la colonie juive de Psagot, près de Ramallah. Mais les affrontements les plus violents se sont produits à Bethléem ainsi qu’à Jérusalem-Est. A Ramallah toujours, des policiers palestiniens ont tiré en l’air pour sommer des soldats israéliens de reculer, alors que ceux-ci affrontaient les manifestants. Les soldats ont eux aussi tiré des coups de feu en l’air. Dans le secteur arabe de Jérusalem ainsi qu’à Hébron, où des colons juifs et des Palestiniens coexistent, ces derniers observaient jeudi une grève générale. En Israël, la police a établi des barrages sur les principaux axes et renforcé ses effectifs dans les centres commerciaux, stations d’autobus et autres lieux fréquentés, de crainte d’attentats-suicide. Benjamin Netanyahu a réuni ses principaux chefs de la sécurité pour passer en revue les mesures prises. Israël craint une répétition des attentats qui avaient suivi le meurtre par des agents israéliens, en janvier 1996, du précédent artificier en chef du Hamas, Yehya Ayache. Le premier ministre israélien a accusé l’Autorité palestinienne «d’inciter à la violence» et l’a rendue par avance responsable des attentats qui pourraient être commis. «Les accusations portées contre nous par l’Autorité dans cette affaire sont tout à fait injustifiées et relèvent de l’incitation à la violence», a déclaré M. Netanyahu lors d’une réunion publique à Jérusalem. «Si un attentat devait se produire, dans ces conditions, nous considérerions que l’Autorité en porte la responsabilité», a ajouté M. Netanyahu.
Des milliers de Palestiniens ont crié vengeance en enterrant Mohieddine Sharif, un chef militaire du Hamas, dont les obsèques se déroulaient hier dans la localité de Bireh. «Kassam (l’aile militaire du mouvement de la résistance islamique), frappe Tel-Aviv», scandait la foule, tandis que des heurts, qui ont fait dix-sept blessés, se produisaient en plusieurs points. De son...