Rechercher
Rechercher

Actualités - INTERVIEWS

La paix d'ici l'an 2000, promet Netanyahu

Benjamin Netanyahu s’est dit confiant de pouvoir sceller la paix avec le Liban, la Syrie ou les Palestiniens d’ici l’an 2.000, qui marquera la fin de son mandat. En outre, juge-t-il, la dernière mission dans la région de Dennis Ross n’a pas été un échec. En cela, il rejoint Yasser Arafat, pour qui la tournée que vient d’effectuer l’émissaire américain a été partiellement couronnée de succès, même si le processus de paix demeure, selon lui, «dans un état critique». Dans un entretien publié mercredi par le «Chicago Tribune», le premier ministre israélien se dit convaincu de pouvoir signer la paix avec l’une des trois parties arabes (Liban, Syrie, Palestiniens) «durant mon mandat». Toutefois, M. Netanyahu réitère, dans cette interview, son opposition à la création d’un Etat palestinien indépendant, doté de pouvoirs illimités ou d’une «autodétermination débridée». De même, il écarte un retour d’Israël aux frontières d’avant 1967. Le chef du gouvernement israélien critique à nouveau le plan américain pour débloquer le processus de paix, qui prévoit que l’Etat hébreu rétrocède 13,1 pour cent de la Cisjordanie aux Palestiniens, indiquant qu’il serait prêt à ne céder qu’un maximum de 9 pour cent pour le moment. «Pour nous, chaque kilomètre fait la différence. Chaque colline fait la différence (...) et un pour cent ici, cela représente la taille de la ville de Tel-Aviv», fait-il remarquer, en rejetant la responsabilité du blocage actuel des négociations sur le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat. «Nous avons abandonné des terres. Nous n’avons rien obtenu. Nous voulons quelque chose, dit le premier ministre israélien. Arafat n’a pas lutté contre le terrorisme. Il n’a pas démantelé l’infrastructure terroriste». M. Netanyahu refuse par ailleurs de considérer comme un échec la dernière mission de l’émissaire américain au Proche-Orient. Selon lui, M. Ross et les responsables israéliens ont mis sur la table des «idées intéressantes» que les parties devront examiner. «Je pense qu’il y a une possibilité de réduire encore davantage de fossé» dans les négociations, conclut-il, en rappelant qu’en dépit des désaccords, Washington restait «un allié solide». A Washington, Madeleine Albright semblait hier être revenue à de meilleurs sentiments, promettant que les Etats-Unis allaient «continuer de faire de leur mieux» pour rapprocher les positions en présence, ajoutant cependant qu’«à un moment ou à un autre, (le dossier) devra être bouclé». Le secrétaire d’Etat a tenu ces propos devant la presse, après une entrevue avec le ministre quatariote des Affaires étrangères, cheikh Hamad Ben Jassem al-Thani. Mme Albright a de nouveau affirmé, toujours sans donner aucune précision, que Dennis Ross, rentré mardi de sa mission au Proche-Orient, «avait fait quelques progrès mais qu’une percée est encore loin». M. Arafat lui non plus ne veut pas parler d’échec de la dernière mission Ross. A Charm el-Cheikh où il venait de s’entretenir avec le président égyptien Hosni Moubarak de la situation régionale, le président de l’Autorité palestinienne a estimé qu’il existait «des perspectives encourageantes» quant à l’avenir des relations avec l’Etat hébreu. Dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, à la pointe sud du Sinaï, MM. Moubarak et Arafat ont eu une demi-heure de pourparlers en fin de matinée, puis se sont retrouvés autour d’un déjeuner au complexe hôtelier du Golf Resort, près de l’aéroport de la ville. M. Arafat avait à ses côtés le chef des négociateurs palestiniens avec Israël Saëb Erakat, son porte-parole Marouane Kanafani, son conseiller politique Nabil Abou Roudeina et l’ambassadeur palestinien au Caire Zodi Kedra. Côté égyptien, outre M. Moussa, le premier ministre Kamal Ganzouri et le conseiller politique de M. Moubarak, Oussama Baz, participaient eux entretiens. M. Arafat avait réclamé la semaine dernière devant les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe au Caire la tenue d’un sommet arabe urgent ou, à défaut, d’un mini-sommet. M. Moussa a participé lundi soir et mardi à Ryad, avec ses homologues syrien Farouk el-Chareh et séoudien Séoud al-Fayçal, à des consultations sur le blocage du processus de paix. Interrogé à son retour pour savoir si un sommet arabe va avoir lieu, M. Moussa avait répliqué: «N’anticipons pas les résultats». L’optimisme, certes relatif, des Palestiniens et des Israéliens concernant les contacts que vient d’avoir dans la région Dennis Ross est loin d’être partagé par la Jordanie, dont le ministre des Affaires étrangères Jawad Anani a fait état de «la profonde déception» de son pays devant le peu de succès rencontré par les efforts américains tendant à relancer le processus de paix. Dans une déclaration reproduite par le quotidien «al-Aswaq» à Amman, M. Anani a estimé que les Etats-Unis s’efforçaient de «gagner du temps pour limiter les dégâts qui pourraient être provoqués par un échec du processus de paix». Le fait que M. Ross n’ait pas fait état lundi de progrès à l’issue de sa navette de quatre jours entre Jérusalem et Gaza «a créé une grande déception», a ajouté M. Anani, également vice-premier ministre du gouvernement. «Bien que Ross n’ait accusé personne, il ressort de ses déclarations que la partie israélienne est responsable des entraves dans le processus de paix», a-t-il ajouté.
Benjamin Netanyahu s’est dit confiant de pouvoir sceller la paix avec le Liban, la Syrie ou les Palestiniens d’ici l’an 2.000, qui marquera la fin de son mandat. En outre, juge-t-il, la dernière mission dans la région de Dennis Ross n’a pas été un échec. En cela, il rejoint Yasser Arafat, pour qui la tournée que vient d’effectuer l’émissaire américain a été...