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Actualités - CHRONOLOGIE

Unscom - Bagdad inflexible Washington et Londres brandissent la menace militaire (photo)

Les États-Unis estiment être suffisamment soutenus par leurs partenaires, même les plus réticents, pour se permettre de hausser le ton dans la nouvelle crise avec l’Irak, et de brandir, aussitôt relayés par la Grande-Bretagne, la menace de frappes militaires, au cas où Bagdad persiste dans son refus de reprendre sa coopération avec l’Onu sur le désarmement. Le président Bill Clinton, après avoir réuni à la Maison-Blanche ses principaux conseillers de politique étrangère, a adressé une nouvelle mise en garde à Bagdad, précisant que «toutes les options étaient sur la table». Cependant, Joseph Lockhart, son porte-parole, a été plus précis, confirmant qu’une action militaire était possible pour forcer Saddam Hussein à faire marche arrière. Le président irakien «semble avoir fait une nouvelle et grave erreur de jugement», a-t-il ajouté. Une riposte unilatérale «a toujours été une option que nous pourrions suivre», a déclaré de son côté le secrétaire à la Défense William Cohen qui a annulé une tournée en Asie à cause de ce regain de tension. Washington s’était bien gardé d’aller rapidement aussi loin en août dernier, quand Bagdad avait interrompu le démantèlement de son arsenal par l’Unscom. Pour le chef de l’Unscom Richard Butler, interrogé lundi par la télévision américaine NBC, il s’agit de «la confrontation la plus grave» jusqu’ici entre Bagdad et l’Onu. Cette fois, Washington a eu le temps de se préparer. Depuis plusieurs semaines, des responsables américains prédisaient en privé que Bagdad déclencherait une nouvelle crise à l’automne. Les États-Unis estiment que même les pays les mieux disposés envers le régime irakien, comme la Russie et la France, sont désormais à bout de patience et qu’ils sont d’autant plus enclins à les suivre qu’ils ont réagi avec modération aux défis irakiens depuis quelques mois. Dans une interview dimanche soir à un groupe de radios américaines, American Urban Radio, Bill Clinton s’est déclaré «très satisfait» de la réaction unanime du Conseil de sécurité de l’Onu. Celui-ci avait demandé à Bagdad de «revenir immédiatement et sans conditions» sur sa décision, qualifiée de «violation flagrante» des résolutions de l’Onu.
Les États-Unis estiment être suffisamment soutenus par leurs partenaires, même les plus réticents, pour se permettre de hausser le ton dans la nouvelle crise avec l’Irak, et de brandir, aussitôt relayés par la Grande-Bretagne, la menace de frappes militaires, au cas où Bagdad persiste dans son refus de reprendre sa coopération avec l’Onu sur le désarmement. Le président...