Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

Deux dossiers épineux : les naturalisations et l'endettement

C’est aux dossiers économiques et financiers que le président élu consacre sa plus grande attention, assure un ancien ministre connu pour être proche du général Emile Lahoud. Certes, enchaîne-t-il, le général Lahoud ne possède pas de baguette magique et n’est pas dupe d’une partie des éloges qui lui adressent les thuriféraires, dans l’intention non tellement de le flatter que de dénigrer le président Élias Hraoui. Ce dernier doit être crédité de bien des réalisations, ajoute l’ancien ministre cité, même si son mandat a été marqué par de graves lacunes. De fait, enchaîne l’ancien ministre cité, la tâche du président élu n’est pas aisée. Selon un ancien responsable de la Banque centrale, l’un des dossiers majeurs que doit affronter le président élu est l’endettement de l’Etat. Les Etats-Unis viennent-ils d’adresser, à travers une petite phrase de leur ambassadeur au Liban, un message aux responsables libanais ?». Après avoir rencontré tout récemment M. Fouad Siniora, M. David Sattefield a ostensiblement affirmé, en effet, que l’entretien avait porté sur la nouvelle échelle des salaires dans le secteur public, «les mesures suivies en ce qui concerne le Budget et la situation économique en général». Des précisions qu’il est inhabituel pour un diplomate de fournir, en temps normal, et qui confinent à l’ingérence dans les affaires internes du Liban. Aussi, les observateurs s’interrogent-ils : «En manifestant si ouvertement leur intérêt pour le Budget de l’État, et pour l’impact de la nouvelle échelle des salaires sur le déficit, les États-Unis ont-ils voulu afficher leur bonne volonté et leur disposition à aider le Liban ? Et, conséquemment, l’appui potentiel des Etats-Unis a-t-il un prix politique, notamment l’implantation des Palestiniens ?» A-t-on acculé le Liban à l’endettement pour pouvoir mieux lui imposer cette implantation, qui cadre bien avec les accords de Wye Plantation et le refus du gouvernement israélien d’accepter un retour au pays de la diaspora de 1948 ? A ce sujet, un député qui a suivi de près le dossier du décret sur les naturalisations signé par le président Hraoui assure que, parmi les 150 000 personnes qui en ont bénéficié, figurent environ 40 000 Palestiniens . En tout état de cause, il est presque certain que l’annexe au décret sur les naturalisations en préparation, et qui devra normalement refaire l’équilibre en faveur des chrétiens, beaucoup moins nombreux que les musulmans à avoir été naturalisés, ne sera pas signé par le chef de l’État actuel. C’est là l’un des dossiers épineux dont le président élu hérite. Mais il semble qu’en revanche, le président Hraoui soit déterminé à transmettre à son successeur certains des dossiers constitués par la présidence de la République, afin de faciliter la tâche du président élu .
C’est aux dossiers économiques et financiers que le président élu consacre sa plus grande attention, assure un ancien ministre connu pour être proche du général Emile Lahoud. Certes, enchaîne-t-il, le général Lahoud ne possède pas de baguette magique et n’est pas dupe d’une partie des éloges qui lui adressent les thuriféraires, dans l’intention non tellement de le...