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Actualités - OPINION

Carnet de route Titraille

Un mauvais titre de journal, ce n’est pas très grave : de toute façon, comme le répétait un patron de presse sadique à sa rédaction, un journal finit à la corbeille. Mais quand il s’agit du titre d’une manifestation qui dure plusieurs jours, voire plusieurs mois, qui reste affiché aux yeux du grand public, la chose est plus malheureuse. Ainsi, nous sommes pris en sandwich actuellement entre “Liban, l’autre rive” qui parraine l’exposition à l’Ima de tout ce que nous sommes censés posséder de meilleur dans le domaine de la culture et “Lire en français et en musique”, titre-slogan que nous devons aux instances de la Francophonie et que nous subissons chaque année, à la même époque. Je ne sais pas ce que vous en pensez. Mais, pour moi, le premier évoque irrésistiblement le Léthé, et un peu «Saint Libent-Rive gauche», quant au second, je vois aussitôt le coq gaulois s’introduire dans nos murs accompagné de la fanfare de Vitry le François, ou de Saint Lambert des bois. Il est difficile, je le sais, de trouver un bon titre. Mais la connotation absconse et prétendument poétique de «l’autre rive», l’aspect jus de crâne franchouillard de «en français et en musique» ne vous semblent-ils pas artistiquement flou pour le premier, lourdement contourné pour le second? Le propre d’un titre ou d’un slogan étant d’être concis pour être frappant, nous sommes, en cet automne, loin du compte. Mais ce n’est pas tragique.
Un mauvais titre de journal, ce n’est pas très grave : de toute façon, comme le répétait un patron de presse sadique à sa rédaction, un journal finit à la corbeille. Mais quand il s’agit du titre d’une manifestation qui dure plusieurs jours, voire plusieurs mois, qui reste affiché aux yeux du grand public, la chose est plus malheureuse. Ainsi, nous sommes pris en sandwich...