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Actualités - CHRONOLOGIE

La paix est clairement en danger, avertit Washington Ross quitte le P.O. sur un échec (photo)

Le médiateur américain Dennis Ross achevait hier soir une mission de quatre jours au Proche-Orient sans avoir réussi à arracher un compromis sur un retrait israélien en Cisjordanie, alors que Washington avertissait que le processus de paix était en danger. Dans la journée, M. Ross avait effectué un voyage-éclair en Egypte où il avait été reçu par le président Moubarak à Charm el-Cheikh à qui il a fait «un compte-rendu» de ses quatre jours de conversations séparées avec MM. Netanyahu et Arafat. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ainsi rejeté l’initiative de paix américaine, qui porte sur un retrait militaire de quelque 13% en Cisjordanie, lors d’une dernière rencontre hier soir avec M. Ross, a rapporté la télévision israélienne. Selon de hauts responsables cités par la télévision, M. Netanyahu n’a pas avancé de proposition sur un chiffre concernant l’ampleur d’un éventuel redéploiement. A Washington, le porte-parole du département d’Etat, James Rubin, a déclaré hier que le processus de paix était «clairement en danger» mais que les Etats-Unis n’étaient pas encore prêts à se désengager de ce dossier. M. Rubin a également indiqué qu’il «y avait toujours une possibilité» si l’impasse persistait que Mme Albright mette publiquement sur la table les propositions américaines pour un règlement, ce qui reviendrait à faire pression sur Israël. M. Netanyahu avait pourtant semblé vouloir lâcher un peu de lest à la dernière minute, en conviant lundi pour une réunion avec M. Ross son ministre de la Défense Yitzhak Mordehaï et le ministre des Infrastructures nationales Ariel Sharon. Mais M. Sharon, chef de file de l’aile dure de la droite nationaliste, avait boycotté la rencontre. «M. Sharon n’est ni partie prenante ni partenaire du plan qui a été présenté aux Américains, et aucun débat sérieux n’a été tenu à ce sujet», avait déclaré un porte-parole du ministre des Infrastructures. M. Netanyahu avait annulé sa participation à un dîner en l’honneur du président uruguayen Julio Maria Sanguinetti, en visite en Israël, afin d’avoir plus de temps à consacrer à M. Ross. Le premier ministre avait, dans un premier temps, affirmé qu’il accepterait de discuter d’un nouveau retrait de l’armée en Cisjordanie, après celui qui est en négociation actuellement. M. Netanyahu refuse jusqu’ici d’aller au-delà d’un seul retrait de 9% de la superficie de la Cisjordanie, ce qui est jugé inacceptable par les Palestiniens. Ceux-ci en réclament 30% dans une première étape et le respect des accords d’autonomie, qui stipulent trois retraits successifs, devant tous être achevés à la mi-1998. Des sources israéliennes non identifiées, citées hier soir par la radio, ont rendu responsables de l’échec de la mission de M. Ross les Palestiniens qui «ne se sont pas clairement engagés à remplir les exigences israéliennes». Le médiateur américain a essayé de trouver un accord sur un retrait des troupes israéliennes de 13,1% de la Cisjordanie, s’ajoutant aux 27% déjà contrôlés, partiellement ou totalement, par l’Autorité palestinienne de M. Yasser Arafat. M. Ross est, quant à lui, resté très laconique sur les résultats de ses navettes de quatre jours entre MM. Netanyahu et Arafat. Il s’est aussi rendu lundi en Egypte pour rendre compte de sa mission au président Hosni Moubarak. Un porte-parole de M. Netanyahu, M. David Bar-Illan, avait réaffirmé hier qu’Israël ne procéderait «pas au moindre retrait» si l’Autorité palestinienne ne prenait pas d’engagements concrets et vérifiables pour lutter contre le terrorisme. Selon lui, les entretiens de MM. Netanyahu et Ross ont porté sur le «mécanisme qui devrait être mis en place pour vérifier que l’Autorité palestinienne respecte ses engagements». Israël réclame une lutte sans concession de l’Autorité autonome contre les groupes armés islamistes, ainsi que l’extradition de Palestiniens auteurs d’attentats anti-israéliens. Outre les redéploiements, les Palestiniens réclament quant à eux un gel de la colonisation juive des territoires, ainsi que l’application de plusieurs dispositions des accords d’autonomie restées en suspens. Il s’agit notamment de la mise en service d’un aéroport et d’un port maritime à Gaza, ainsi que la libération de prisonniers palestiniens.
Le médiateur américain Dennis Ross achevait hier soir une mission de quatre jours au Proche-Orient sans avoir réussi à arracher un compromis sur un retrait israélien en Cisjordanie, alors que Washington avertissait que le processus de paix était en danger. Dans la journée, M. Ross avait effectué un voyage-éclair en Egypte où il avait été reçu par le président Moubarak à...