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Actualités - REPORTAGE

Selon une étude de l'IEFMA La femme libanaise continue à occuper des postes exclusivement féminins...

Une étude sur la femme libanaise et le travail a été effectuée par l’Institut des études féminines dans le monde arabe (IEFMA) dont la directrice, Mona Khalaf, a révélé les grandes lignes. Mme Khalaf rappelle d’abord que selon le PNUD, 70 % des pauvres dans le monde sont des femmes. «La participation de la femme sur le marché de l’emploi mondial a augmenté de 4% seulement en 20 ans, entre 1970 et 1990, en comparaison à une augmentation de deux tiers dans le domaine de l’alphabétisation.» L’étude a porté sur «un échantillon de 3.112 femmes actives, choisi de manière aveugle pour dresser le profil de la femme active, son statut professionnel. Il fallait également cerner les conditions de travail, les contraintes, les attitudes adoptées à l’égard du travail féminin». Il en ressort que «la force ouvrière féminine est concentrée dans la région du Mont-Liban, incluant les banlieues de Beyrouth (42,7%) et le Beyrouth administratif (19,9%). La femme qui travaille a entre 25 et 29 ans (19,7%) ou entre 30 et 34 ans (6,9%). Sa participation au monde du travail diminue après l’âge de trente ans. Cela est dû, la plupart du temps, au mariage.  52% des travailleuses sont en effet célibataires. En général, les femmes mariées qui travaillent ont peu d’enfants, deux ou trois ». Formation Le pourcentage de femmes analphabètes au travail est bas. Les diplômées d’université ou d’école technique forment 25% et 18% respectivement. Mais l’augmentation du nombre de femmes diplômées n’a pas relevé le niveau des postes. La femme continue à assumer massivement des fonctions subalternes, traditionnellement «féminines». Toujours selon l’étude, la plupart des femmes qui ont un emploi appartiennent à une famille dont le revenu mensuel varie entre 500.000 et un million de livres libanaises (333$ et 666$). Elle est jeune, célibataire, relativement bien éduquée. Elle vit dans un milieu plutôt rural, travaille dans une entreprise moyenne et se trouve amenée à travailler pour des besoins financiers. Concernant le statut professionnel des femmes au travail, l’étude de l’IEFMA révèle que 80 % des femmes au travail sont salariées dans les milieu industriel, transport, éducation, santé et social. Les autres possèdent une petite entreprise. Salaires «25,8 % sont des salariées moyennes, dans les secteurs de l’éducation (11%), du travail administratif et des ventes (10%).» «La femme libanaise atteint un haut niveau dans les petites entreprises, à condition qu’elle soit bardée de diplômes», indique la directrice. Sur les conditions de travail, l’étude révèle que 50% des femmes au travail gagnent entre 300.000 et 500.000 L.L par mois( 200 et 300$). 11% gagnent plus d’un million de livres (666$). «Seulement 20% des femmes choisies dans cet échantillon font des heures supplémentaires. Les employeurs compensent ce travail mais ne respectent pas le quota stipulé par la loi du travail. Les heures supplémentaires doivent être payées 1,5 fois le salaire régulier.» Près de 40% des femmes travaillent moins de 33 heures par semaine (la loi du travail interdit les semaines de plus de 48 heures). L’horaire dépend de plusieurs facteurs: âge de l’employée, statut matrimonial, niveau d’éducation et années d’expérience. Dans les milieux urbains, les femmes travaillent plus. Les jeunes travaillent plus que les moins jeunes. Lorsque l’expérience et les diplômes augmentent, les heures de travail diminuent. Astreintes Près de 78 % des employeurs accordent la durée de vacances annuelle spécifiée par la loi. Un tiers des femmes au travail n’obtiennent pas de rémunération pour le transport. Et plus de 35% d’entre elles n’ont pas accès à la Sécurité sociale, ce qui veut dire qu’elles travaillent dans une entreprise qui n’y adhère pas. A propos des contraintes, on apprend que 39% des femmes au travail se plaignent de salaires trop bas; 18% du manque de possibilité de promotion et 16% du manque d’avantages ou de bénéfices. Seulement 15% croient que le fait d’être une femme constitue une barrière pour d’autres opportunités de travail. Et 25% estiment que le fait d’être mariée a un effet négatif sur leur travail. Alors que seulement 8% des femmes avouent avoir des problèmes avec leur employeur, les plaintes les plus fréquentes sont à propos de l’exploitation (44%) et du mauvais traitement (24%). Par contre , l’harcèlement sexuel n’est presque jamais dénoncé. L’entourage Un petit pourcentage rencontre des problèmes du fait de l’incompréhension de l’entourage, mari ou parents. Les raisons principales des objections familiales sont l’horaire (28%), la crainte du qu’en dira-t-on (19%) et la nature du travail (19%). Une des contraintes majeures est le manque de temps. 40% des femmes au travail disent ne pas trouver assez de temps pour s’occuper d’elles -mêmes ou de leur famille. Plus de la moitié des femmes interrogées estiment que la division du travail tient compte du sexe de l’employé. Et que pensent les patrons de tout cela? «Cinquante pour cent des patrons interrogés se disent indifférents au statut civil de la femme. Mais il est important de souligner que la plupart des employeurs qui envisagent de développer leur société préfèrent les femmes célibataires», répond Mme Khalaf. Plus de 70% des patrons considèrent qu’il existe des formes de travail plus adéquates pour les hommes que les femmes. Ces dernières sont parfaites, pensent-ils, pour les travaux administratifs (caissières, réceptionnistes...) le département des ventes et l’éducation...
Une étude sur la femme libanaise et le travail a été effectuée par l’Institut des études féminines dans le monde arabe (IEFMA) dont la directrice, Mona Khalaf, a révélé les grandes lignes. Mme Khalaf rappelle d’abord que selon le PNUD, 70 % des pauvres dans le monde sont des femmes. «La participation de la femme sur le marché de l’emploi mondial a augmenté de 4%...