Inauguration du nouveau consulat US à Awkar (photos)

Dans une ambiance quelque peu agitée entre journalistes et personnel de l’ambassade, le nouveau consulat américain, situé dans l’enceinte de l’ambassade à Awkar, a été inauguré hier, en présence de l’ambassadeur Richard Jones, et du nouveau consul, Mme Barbara Baden. M. Jones a prononcé un discours, suivi d’une conférence de presse de Mme Baden. L’ouverture de ce consulat n’apporte rien de nouveau aux Libanais puisque les procédures propres aux visas n’ont pas changé: seuls les Libanais ayant déjà obtenu précédemment un visa pourront présenter une demande de renouvellement à Awkar, les autres devant toujours se rendre à Damas ou à Chypre. Pour les Américains résidant au Liban, ce consulat offrira divers services. M. Jones a considéré l’ouverture de ce consulat comme un «pas important dans la reprise des services diplomatiques au Liban». Le nouveau consulat, opérationnel depuis hier, se réduit à une salle en préfabriqué métallique blanc qui ne peut recevoir plus de 21 personnes à la fois. Les services qu’il offre concernent surtout les Américains résidant au Liban: l’octroi de nouveaux passeports, le renouvellement d’anciens, l’inscription des nouveau-nés américains au Liban, en plus de certains services administratifs, notamment aux citoyens américains profitant d’une aide gouvernementale des Etats-Unis. A la question de savoir quand Awkar pourra de nouveau délivrer des visas à ceux qui n’en ont jamais eus auparavant, le consul, Mme Baden, a répondu: «Je ne peux malheureusement pas vous donner une date précise. Mais il faut considérer l’ouverture de ce consulat comme un premier pas vers la reprise des services et des facilités que l’ambassade doit offrir aux Libanais». Planification et budget Interrogée sur les raisons du retard, Mme Baden a précisé que «les raisons ne sont en aucune façon politiques, mais financières». «Rouvrir un service diplomatique qui a été fermé pour des années nécessite un budget et du temps. Pour reprendre le service des visas aux Libanais, il faut agrandir le local qui, comme vous le voyez, a des proportions modestes. Il faut engager un personnel plus nombreux... Bref, c’est un projet qui a besoin de planification et de budget». En réponse à une autre question, elle a souligné que «les réserves exprimées par le département d’Etat sur le voyage des Américains au Liban n’affectent en aucun cas ces mesures, surtout que les restrictions proprement dites ont été levées». Mme Baden a ajouté: «D’ailleurs, même les services offerts aux Américains sont imparfaits. Comme vous l’avez remarqué, ils ne peuvent venir au consulat que sur rendez-vous parce que nous ne pouvons accepter plusieurs personnes à la fois, et les formalités des passeports ne sont pas assez rapide». Les Américains qui veulent s’adresser aux services du consulat peuvent s’y rendre les lundis, mercredis et vendredis de 8h à 11h, sur rendez-vous seulement. Pour prendre rendez-vous, il faut appeler le 01-402200, entre 14h et 16h. Les chèques relatifs à l’aide financière gouvernementale seront distribués aux bénéficiaires (300 à 400 au Liban, selon le consul) du lundi au vendredi de 11h30 à 14h. De plus, depuis hier, des formulaires et des fiches d’information sont disponibles à l’entrée de l’ambassade à Awkar les lundis, mardis, jeudis et vendredis, de 9h à midi. Les Libanais désireux de renouveler leur visa, doivent envoyer leurs demandes par DHL ou United Courrier. Des exemplaires de ces demandes se trouvent dans les bureaux des deux compagnies. Aucun frais n’est exigé lors de la présentation d’une demande. Pour plus d’informations, on peut s’adresser au consulat de 14h à 16h. Mme Baden a estimé que les Américains résidant au Liban sont au nombre de 10 mille environ, mais que trois mille seulement sont inscrits à l’ambassade. M. Jones, dans son discours, s’est déclaré «très heureux de l’ouverture du consulat après une longue absence». Mais il a également rappelé que «des personnes, libanaises et américaines, sont mortes dans des événements tragiques qui ont frappé les consulats des Etats-Unis, et nous nous souvenons d’elles aujourd’hui avec tristesse».